« Est-ce que tu pourrais ouvrir la porte ?
– Non !
– Pourquoi ?
– Parce qu’elle est déjà ouverte. Sinon, je te passe mes clefs pour que tu puisses aller l’ouvrir. »
Scène assez peu ordinaire pour un service de psychiatrie, entre un infirmier et un patient, mais que l’on peut surprendre dans un bureau infirmier du pôle de psychiatrie du Centre hospitalier du Chinonais (CHC), où l’ouverture des portes est la règle.
Ce lieu a été signalé pour la qualité des soins et le respect des droits fondamentaux du patient par la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) (1) et dans des articles de presse. Ce service n’a jamais recours à la contention mécanique et on note par ailleurs un très petit nombre de mises à l’isolement (2). Les actes de violence contre les soignants sont également très rares.
À l’heure où la psychiatrie française connaît un effondrement sans précédent (fermeture de lits, crise des vocations, recours au personnel intérimaire…) qui rend urgent de repenser son modèle, il faut sans aucun doute explorer les endroits où les soins semblent encore se dérouler de manière harmonieuse.
Pour poursuivre votre lecture
Connectez-vous à votre compte si vous êtes déjà client.