Pour que le rôle et la place des aidants familiaux et proches aidants soient reconnus et afin d’améliorer les droits dont ils bénéficient, le Collectif inter associatif des aidants familiaux présente 5 propositions et 16 mesures aux candidats.
Proposition 1 : Poursuivre l’amélioration du congé de proche aidant
Depuis janvier 2017, le congé de proche aidant remplace le congé de soutien familial et permet d’accompagner
une personne âgée ou en situation de handicap. Néanmoins, et même si des améliorations ont d’ores et déjà été apportées avec la loi de financement de la sécurité sociale (indemnisation au niveau du SMIC, élargissement au GIR 4…), certaines situations ne sont pas prises en compte (taux d’incapacité entre 50 et 79%) ce qui créé des inégalités. Au cours de leur vie, 43 % des aidants accompagnent ou ont accompagné 2 personnes ou plus (résultat enquête CIAAF).
Proposition 2 : Garantir des revenus d cents aux aidants familiaux et proches aidants durant la retraite
Venir en aide à une personne dépendante a un impact sur la carrière professionnelle (faible mobilité , difficulté à prendre des responsabilités supplémentaires, nécessité d’aménager son temps de travail) de l’aidant familial ou proche aidant. Cet impact ne doit pas conduire à une situation de pauvreté durant la retraite.
Proposition 3 : Garantir l’accès aux droits
Les aidants familiaux sont souvent peu ou mal informés de leurs droits. Les démarches administratives auprès des différents organismes sont lourdes et décourageantes.
Proposition 4 : Permettre l’accès réel à des solutions de répit
Les solutions que les aidants familiaux peuvent mobiliser en matière de répit restent insuffisantes et inégalement réparties sur le territoire. A ce constat s’ajoutent une lourdeur administrative et un reste à charge qui empêchent leur recours.
Proposition 5 : Reconnaître la place et le rôle des aidants familiaux dans la société
Si la charge de l’aidant peut être corrélée à la dépendance du proche accompagné (ex : polyhandicap, handicap complexe…), cette charge peut être tout aussi importante dans des situations qui ne bénéficient pas de la même reconnaissance administrative (ex : troubles psychiques). C’est toute la problématique des aidants (place, rôle, conséquences) qui reste mal connue du grand public, mais aussi des professionnels du champ du médico-social et du sanitaire tout comme elle reste mal prise en compte par les pouvoirs publics et les employeurs. Les aidants sont trop souvent en difficulté pour concilier leur vie d’aidant avec leur vie professionnelle ce qui peut avoir des répercussions sur leur santé et leur qualité de vie. Parfois employeurs ou coordinateurs de soins pour leur proche, ils développent des compétences qui restent sous-exploitées.