Prendre en compte l’importance de la place du corps en psychiatrie n’est pas une dimension nouvelle. Nous savons en effet de longue date que la souffrance psychique des patients ne s’incarne pas simplement par le biais d’un discours et de paroles témoignant de la rupture d’une forme d’homéostasie, d’un malaise voire de ressentis plus envahissants et désorganisés. En effet, dans les configurations les plus massives (et souvent les plus problématiques à accompagner pour les équipes soignantes), c’est bien le corps qui devient la scène privilégiée de l’expression des émergences psychopathologiques : manifestations comportementales diverses (inhibition ou instabilité psychomotrices marquées, auto et hétéro-agressivité…), atteintes des grandes fonctions vitales (sommeil, alimentation, propreté, autonomie…), symptômes psychosomatiques…, traduisent à leur manière une désorganisation plus ou moins marquée.
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