Depuis de nombreuses années, les pratiques de restriction des libertés en psychiatrie, en premier lieu les mesures d’isolement et de contention, interrogent les professionnels concernés et les « spectateurs engagés » (1), notamment le Contrôleur général des lieux de privation des libertés (CGLPL). Depuis 2016, les rapports successifs (2) de ce dernier soulignent la banalisation de ces pratiques, qui se sont imposées « en routine » dans la majorité des services de soins et semblent appartenir au « bon sens pratique ». Pour une grande partie des soignants, la chambre d’isolement et les dispositifs de contention sont devenus des outils indispensables au quotidien, comment pourraient-ils s’en passer ? Même si leurs témoignages et les recherches menées sur ce thème (3) montrent bien qu’ils ne sont pas majoritairement satisfaits de les utiliser, ils semblent ne pas savoir « comment faire autrement ».
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