N° 260 - Septembre 2021

Penser autrement pour faire autrement

Auteur(s) : Michel COMBRET, cadre supérieur de santé en psychiatrie et sociologueNbre de pages : 6
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« On ne peut pas faire autrement » est un argument « classique » pour justifier l’isolement et la contention en psychiatrie. Cette pseudo-fatalité relève cependant davantage d’habitus soignants qu’il est possible de faire évoluer, à condition de parvenir à se dégager du climat sécuritaire ambiant et de renforcer la formation clinique.

Depuis de nombreuses années, les pratiques de restriction des libertés en psychiatrie, en premier lieu les mesures d’isolement et de contention, interrogent les professionnels concernés et les « spectateurs engagés » (1), notamment le Contrôleur général des lieux de privation des libertés (CGLPL). Depuis 2016, les rapports successifs (2) de ce dernier soulignent la banalisation de ces pratiques, qui se sont imposées « en routine » dans la majorité des services de soins et semblent appartenir au « bon sens pratique ». Pour une grande partie des soignants, la chambre d’isolement et les dispositifs de contention sont devenus des outils indispensables au quotidien, comment pourraient-ils s’en passer ? Même si leurs témoignages et les recherches menées sur ce thème (3) montrent bien qu’ils ne sont pas majoritairement satisfaits de les utiliser, ils semblent ne pas savoir « comment faire autrement ».

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