Rentrée universitaire 2021 : l’accès aux soins, et à des soins de qualité, jugé essentiel

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Alors que la rentrée des étudiants se profile déjà, leur accueil « dans les meilleures conditions », compte-tenu de la crise sanitaire, reste une priorité. Le groupe de travail #MaRentrée2021, animé par Françoise Moulin-Civil, professeure des universités, a rendu ses conclusions à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de l’Innovation le 1er juillet dernier. L’anticipation est ainsi de mise pour assurer une rentrée universitaire « aussi sécurisée que possible » pour l’ensemble de la communauté universitaire. La question d’un accès aux soins équitable pour l’ensemble des étudiants fait notamment partie des priorités soulignées par le rapport.

On peut le dire sans ambages : les deux années universitaires passées – y compris celle-ci – ont révélé à la fois la capacité de résistance et de résilience des acteurs concernés devant l’adversité d’une crise inédite mais aussi un élan d’espoir autour d’un retour à la normale : un vrai « désir de rentrée » ! L’ensemble des acteurs interrogés est sur ce point unanime : quelles que soient les inquiétudes ou incertitudes qui peuvent encore subsister, il est indispensable d’anticiper les mesures qui permettront d’assurer une rentrée universitaire aussi sécurisée que possible pour l’ensemble de la communauté universitaire. Ainsi le retour au 100% en présence sur l’ensemble des campus universitaires, annoncé en mai, doit être « la boussole de préparation de rentrée ». Cela ne doit pas exclure pour autant la préparation d’un « scénario de repli », autrement dit d’un scénario de bascule, afin d’anticiper les conséquences sur le service public de l’enseignement supérieur d’une dégradation de la situation sanitaire au plan local comme national.

Objectifs rentrée 2021 
• Retour à la normale
• Réussir une rentrée sécurisée sur le plan sanitaire
• Réussir l’accompagnement social des étudiants et lutter contre la précarité
• Réussir l’accueil et l’organisation des enseignements
• Donner une nouvelle impulsion à la vie étudiante
• Accompagner l'accès à l’enseignement supérieur 

L’accès aux soins, et à des soins de qualité, est jugé essentiel par l’ensemble des acteurs. L’accompagnement dû aux étudiants passe aussi par la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures très attendues dont celles d’une stratégie nationale relative à la santé étudiante s’appuyant sur des observations et des schémas directeurs locaux associant l’ensemble des acteurs. Les Services de santé universitaire (SSU) doivent manifestement être renforcés dans le cadre d’une meilleure définition de leurs missions et d’une organisation adaptée. La question du maillage territorial des SSU et des SUMPPS (Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé) se pose donc avec acuité ainsi que celle de leur mutualisation par site. L’urgence s’impose d’elle-même : construire des parcours de santé cohérents et coordonnés et faire en sorte que les étudiants les plus précaires ne renoncent pas aux soins dans le cadre d’une prise en charge médico-sociale.

Un des sujets majeurs a été celui de la santé mentale des étudiants, qui a pu fortement se dégrader en raison des effets de la crise, de l’isolement et de la perte de repères dont ils ont été victimes. Une des réponses apportées à ce mal-être a été la mise en place de la mesure « Santé Psy Étudiant », dans le cadre d’un parcours de soin. Ce dispositif connaît un grand succès. Il semble extrêmement important d’assurer la
poursuite, voire le développement, de la plateforme nationale mise en place début mars jusqu’à ce qu’une prise en charge via un dispositif de droit commun puisse prendre le relai.

Il conviendrait enfin de rester collectivement attentifs aux risques de stigmatisation et de ne pas négliger, dans la phase de repérage des étudiants fragilisés, l’interface privilégiée que constituent les pairs mais aussi les enseignants. Dans cette perspective, il est nécessaire de les mobiliser et de les sensibiliser à la détection en renforçant les formations, en particulier aux premiers secours en santé mentale.

• Conclusions du groupe de travail #MARENTRÉE2021 un désir de rentrée. Rapport remis le 1er juillet 2021 à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation par Françoise Moulin-Civil.