Troubles du sommeil et zolpidem : risque de somnolence

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Dans son numéro 379 (mai 2015) la revue Prescrire publie un article sur les troubles du sommeil et alerte sur des risque de somnolence au lendemain de prise de zolpidem, qui ne présente pas une meilleure balance bénéfices-risques que les benzodiazépines.

Le zolpidem (Stilnox® ou autre), un hypnotique apparenté aux benzodiazépines, est autorisé dans les troubles sévères du sommeil en cas d’insomnie occasionnelle ou transitoire. Comme les benzodiazépines et autres apparentés, le zolpidem expose à des somnolences et à des baisses de l’attention, notamment des baisses de capacité à conduire les véhicules. Ces effets peuvent persister durant la journée suivant la prise du médicament. En 2013, des accidents de la route ont été liés à la prise de zolpidem par le conducteur.

Début 2014, suite à sa réévaluation de la balance bénéfices-risques du zolpidem, le Comité européen de pharmacovigilance a demandé qu’il soit précisé dans la notice des spécialités à base de zolpidem l’importance d’une prise unique de zolpidem au coucher, et d’attendre plus de 8 heures après la prise avant de débuter toute activité demandant de l’attention.

En cas de troubles du sommeil, il est important d’abord de rechercher et de limiter les facteurs de survenue de ces troubles, et de se passer autant que possible de médicaments. Dans les quelques cas où, transitoirement, un médicament semble justifié, le zolpidem n’a pas une meilleure balance bénéfices-risques que des benzodiazépines telles que l’oxazépam (Séresta®) ou le témazépam (Normison®).