La fin de vie des personnes âgées

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Marie, 101 ans, veuve, vit en Établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD). Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Pascal, 91 ans, veuf, s’isole chez lui de plus en plus et pense au suicide… Quelles sont leurs problématiques de fin de vie et comment les accompagner ? Ce rapport annuel de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) décrit sept trajectoires fictives de fin de vie de personnes âgées, pour mieux comprendre la réalité de cette étape. Cette approche met en évidence la diversité et le caractère évolutif des situations auxquelles notre système de santé doit répondre. Le rapport pointe ainsi quelques chiffres :
– une personne âgée meurt aux urgences toutes les 40 minutes ;
– un suicide sur trois concerne une personne âgée ;
– les trois-quarts des personnes âgées en EHPAD n’ont pas choisi d’y vivre : leur entrée en institution a été commandée par l’impossibilité de rester à domicile.
L’ONVS pointe que « si nous n’y prenons pas garde, la fin de vie des personnes âgées pourrait devenir un véritable naufrage social » et souligne qu’un grand nombre de personnes vivent de plus en plus longtemps en situation de grande vulnérabilité et de grande solitude, avec plusieurs maladies ou handicaps qui se superposent. Par ailleurs, l’organisme dénonce une vision du grand âge « empreinte d’une angoisse profonde », qui génère une forme de dénégation. Il s’agit au contraire de regarder la réalité en face, d’informer les citoyens et d’inventer de nouvelles formes de solidarité.
L’ONFV liste dix propositions concrètes et « peu coûteuses » pour améliorer ces fins de vie, adaptées à quatre situations : la maison de retraite, le domicile, les handicaps, l’hôpital. Elles sont centrées en particulier sur des interventions plus ciblées, le repérage des nouvelles problématiques, la formation renforcée, voire obligatoire dans certains cas, des professionnels.