Programme de soins psychiatriques ambulatoires : quelle finalité ?

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L’histoire de la psychiatrie et l’évolution de la société française ont conduit le législateur à instituer les programmes de soins psychiatriques ambulatoires sans consentement. Mais peut-on contraindre, peut-on contenir la folie jusque dans les interstices de la vie privée des personnes ? Jusqu'où considérer la protection d'une personne vulnérable ? Ce nouveau paradigme pose différentes questions quant à ses objectifs et sa place dans les disposiitifs de soins. Il convient d'en envisager les enjeux éthiques, juridiques et sociales.

Dans ce contexte, Jean-Michel Bourelle, cadre formateur à l'IFSI de Laxou, présente une recherche qualitative à partir d'une revue de littérature. Il s'agit de comprendre, à travers les écrits, la façon dont les professionnels intégrent cette nouvelle modalité des soins sous contrainte, les résistances, les usages qui se sont mis en place.

25 ressources documentaires, entre 2011 et 2013, ont été analysées. L'auteur présente ses résultats et identifie 4 points forts :
– la responsabilité collective à protéger les patients vulnérables ;
– le soin sans consentement à ne pas considérer comme une finalité ;
– la relation de soin essentielle au traitement des troubles psychiques ;
– l’aspect contenant et protecteur d’un cadre thérapeutique.

Le programme de soins ambulatoires mérite d’être suivi dans la durée et devrait viser l’objectif initial du soin psychique : la recherche du consentement comme facteur d’alliance thérapeutique.

Ce travail a été réalisé dans le cadre du master 2 Ethique de la santé, Faculté de médecine de Nancy, Université de Lorraine.

  • La recherche du consentement : finalité du programme de soins ambulatoires ? Jean-Michel Bourelle, Agata Zielinski, Frédérique Claudot. Contact : jeanmichel.bourelle@cpn-laxou.com