Antipsychotique : du choix du site d’injection

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Une étude européenne, menée à l’initiative du laboratoire Janssen* auprès de médecins et d’infirmiers en psychiatrie sur leurs habitudes de prescription, s’est notamment intéressée à leurs préférences, et celles de leurs patients, par rapport à deux sites d’injection d’un antipsychotique à action prolongée : le muscle deltoïde ou le muscle fessier.

Les données françaises mettent en évidence qu’une majorité de professionnels de santé (51 %) prescriraient davantage une forme injectable à action prolongée plutôt qu’une forme orale, s’ils avaient le choix du site d’injection. Leur préférence va au site deltoïde (62 %) et rejoint d’ailleurs celle de leurs patients (69 %). Plusieurs avantages peuvent être mis en avant pour ce site d’injection : le patient est alors en « face à face » avec l’infirmière, il n’a plus besoin de baisser son pantalon, l’aiguille est beaucoup plus petite… la situation peut ainsi être vécue comme moins « traumatisante ».
Marie-Christine Anneix, cadre supérieur de santé (hôpital Ponchaillou, CHU Rennes) insiste pour sa part sur le choix laissé au patient : « le fait de donner au patient le choix du site d’injection et ainsi de le positionner comme acteur de sa prise en charge, peut lui permettre de développer une meilleure adhésion au traitement et aux autres thérapies complémentaires. Lui montrer que nous sommes attentifs à son choix et que nous le respectons, lui donne une certaine liberté favorisant la confiance dans la relation ».

(*) Le laboratoire commercialise aujourd’hui le Risperdal CONSTA® LP, antipsychotique à action prolongée injectable dans le muscle fessier ou dans le muscle deltoïde.

Geerts P. et al. Injection dans le muscle deltoïde d’antipsychotiques à action prolongée : attitude des médecins et infirmiers français. (Abstract) + Poster Encéphale 2010.