Douleur en psychiatrie

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La première journée nationale des Comités de lutte contre la douleur (Clud) en psychiatrie et santé mentale Intercludpsy s’est tenue le 27 mai dernier et a mis en avant l’organisation progressive de la prise en charge de la douleur malgré les difficultés de mise en oeuvre souvent dues à un manque de formalisme, de repères et d’expérience.

Cette journée a également été l’occasion de dresser un état des lieux du travail des Clud à partir des résultats d’une enquête (1) effectuée auprès d’environ 200 structures de soins. Près de 97 % des établissements ayant répondu à l’enquête (soit 71 questionnaires dont 68,3 % proviennent d’établissements privés) disposent d’un Clud ou d’un dispositif associé fonctionnel à 87,3 %. Dans 50,8 % de ces instances, le Clud se réunit trois fois ou moins par an et dans 44,4 % quatre fois ou plus.
En moyenne, deux tiers des établissements disposent de référents douleur dans les services, lesquels, selon le Dr Christian Muller, président de l’Intercludpsy, ne seraient pas toujours bien formés. Les établissements semblent en avoir pris conscience, puisque 71,4 % d’entre eux ont inscrit une formation
« douleur » en bonne place dans leur plan annuel de formation continue.
Concernant les outils, environ 80 % des établissements déclarent donner une information orale ou écrite sur la douleur lors de l’entrée du patient et 74,6 % en assurent la traçabilité dans son dossier. Par ailleurs, 93,7 % des répondants mettent à la disposition des professionnels des outils d’évaluation de la douleur validés (EVA arrive largement en tête). Les établissements ont également été interrogés sur l’existence ou non de protocoles analgésiques issus des recommandations de bonnes pratiques : 69,8 % en disposent pour la douleur aiguë, 38 % pour la douleur chronique et 7,9 % pour la douleur de l’enfant. La seconde journée Intercludpsy est d’ores et déjà prévue en juin 2011 autour du partage d’expériences (2).

■(1) Enquête sur l’organisation de la prise en charge de la douleur dans les établissements de santé mentale publics et privés nationaux, D. Lavantes-Dencausse et P. Broussaud-Blamoutier.
(2) contact :
luc.ditte@epsm-des-flandres.com