Le téléphone, objet banal et quotidien, est investi de différentes façons dans la clinique, que ce soit dans le registre de l’aide psychologique ou en psychiatrie, pour le maintien d’un lien parfois malmené avec des patients psychotiques. Dans les structures de soin, le téléphone pose la question de la disponibilité du soignant et de la continuité des prises en charge. Par ailleurs, les nouvelles technologiques de la communication obligent à repenser le cadre de ces interventions.
La clinique au téléphone
Au sommaire de ce dossier
Le téléphone, un outil de la clinique?
L’aide psychologique au téléphone évolue, au gré des progrès technologiques.
Il est cependant essentiel d’explorer et de bien cerner les contours de tels
dispositifs dans le cadre de la téléphonie sociale.
Un texto de « super woman »…
En retard à une séance, Clothilde envoie un SMS à sa psychothérapeute, qui s’empare de cet événement.
« Y a jamais personne qui répond… »
Dispositif de plus en plus envahissant pour les soignants, le téléphone peut être investi par des patients psychotiques comme une suppléance qui les protège du vide et de l’intrusion de l’autre. À condition de le penser comme tel…
Fidèle au « poste »
De la vérification de l’heure d’un rendez-vous à des renseignements sur les médicaments, des récriminations aux confidences, les secrétaires du Centre de santé mentale restent, grâce au téléphone, au centre du dispositif de soin.
« Mon infirmier au bout du fil »
Au-delà de l’outil indispensable à l’organisation des soins, le téléphone est, particulièrement en psychiatrie, un subtil vecteur de suivi relationnel, de lien, d’interventions thérapeutiques, comme en témoignent les histoires de
trois « patients-appelants ».
L’urgence psychiatrique au téléphone
Fort d’une longue expérience d’écoute téléphonique, le Centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) de Paris joue un rôle pivot dans la gestion des urgences psychiatriques. Actualités et perspectives.
Le recontact téléphonique des suicidants
Plusieurs recherches attestent que le recontact des suicidants à la sortie de l’hôpital, en particulier par téléphone, réduit les récidives. Détail des méthodes et ressentis des patients.
Patients suicidants : cinq suivis téléphoniques
Le recontact téléphonique systématique des suicidants est un dispositif de veille qui permet d’évaluer des difficultés, de repérer des situations à risque et des symptômes passés inaperçus lors du passage aux urgences… Illustration à partir de cinq histoires cliniques.
« Ecoute-famille, bonjour… »
Le service Écoute-famille propose aux proches de personnes souffrant de troubles psychiques un accueil téléphonique assuré par des psychologues cliniciennes.
Un espace qui leur permet de « penser » autrement et d’amorcer un changement.
Et demain : les TIC en santé mentale
Le développement d’outils issus des Technologies de l’information et de la communication (TIC) permet dès à présent de proposer des supports de soins innovants en santé mentale. À condition de repenser certaines organisations et de voir évoluer les mentalités.
Pour en savoir plus
Chaque mois, le réseau documentaire en santé mentale, Ascodocpsy, nous propose
des éléments de bibliographie en lien avec la thématique de notre dossier : « La clinique au téléphone ».
Et aussi dans ce numéro
Une gueule d’ange…
Nicolas, 14 ans, tente de contenir son angoisse massive par des repères et des habitudes, mais aussi en s’appuyant sur le dispositif contenant des activités thérapeutiques.
Faut-il avoir peur des films d’horreur?
Un groupe cinéma propose chaque semaine aux patients d’un Centre d’accueil
thérapeutique à temps partiel (CATTP) de visionner un film choisi par l’un d’entre eux. Mais faut-il sélectionner des films violents ? Question éthique pour l’équipe soignante.