Le Plan souhaité d’organisation des soins
Le Plan souhaité d’organisation des soins, dit Plan SOS, associe les soignants à la rédaction de cette forme particulière de directives anticipées. Premiers enseignements et perspectives.
Le Plan souhaité d’organisation des soins, dit Plan SOS, associe les soignants à la rédaction de cette forme particulière de directives anticipées. Premiers enseignements et perspectives.
Faut-il hospitaliser sans son consentement Maryse, qui traverse un épisode aigu de sa maladie, au risque du placement de ses enfants et d’un impact très négatif sur son équilibre affectif et familial ? Reconnaissant la valeur clinique du savoir expérientiel, les directives anticipées auraient probablement pu la rassurer et lui permettre de consentir aux soins…
Concrètement, élaborer un Plan de crise conjoint (PCC) se fait en 4 étapes : la rédaction, la validation, la consultation ou l’application, et finalement la révision. Éclairage clinique à partir notamment de l’expérience de Gilles, médiateur de santé pair.
Le Plan de crise conjoint, qui permet au patient de définir avec un soignant ses préférences de soins, est à considérer comme une forme de processus de décision partagée innovante entre patients et professionnels, soutenant activement le rétablissement.
Les directives anticipées posent la question de la permanence de l’identité (qui agit dans le moment de la rédaction ?) et imposent aux soignants de s’assurer, qu’au-delà des préférences d’une personne « incapable », toute décision se fera en fonction de ses valeurs.
Le blogueur Dandelion a posté son « plan de crise ». 11 recommandations pour « permettre aux concerné·es de faire plus facilement le leur (puisque le terrain leur aura été dégagé), et donner peut-être une idée aux proches de ce qui se passe. » Extrait.
Instrument juridique non contraignant, les directives anticipées en psychiatrie ont une portée indicative pour le médecin, qui doit en prendre connaissance mais reste néanmoins libre d’apprécier les orientations définies.
Actuellement en cours à Marseille, Paris et Lyon, une vaste recherche évalue un modèle de directives anticipées en psychiatrie « à la française », rédigé avec le soutien d’un pair-aidant. L’objectif principal est d’évaluer l’impact du dispositif sur le nombre d’hospitalisations sous contrainte.
Aujourd’hui, les directives anticipées en psychiatrie sont utilisées « à la marge », par quelques équipes pionnières, et il n’existe pas de canevas unique permettant de comparer les dispositifs locaux. Trois prérequis sont nécessaires pour s’y engager.
Les directives anticipées psychiatriques constituent une piste prometteuse pour engager une relation partenariale dans les soins, en urgence comme en soins courants. À qui s’adressent-elles ? Que contiennent-elles ? Quels sont leurs effets ? Repères théoriques.