Le programme bref de psychoéducation Care vise à neutraliser et ajuster les informations parfois erronées véhiculées au sein de la société et intériorisées par les personnes souffrant de trouble borderline. Objectif : réduire les conséquences de l’autostigmatisation.
« Ce qui est formidable dans la prise en charge des patients borderline, c’est que c’est comme si un superviseur était toujours présent dans la pièce », énonçait en 1993 Marsha Linehan, psychologue, elle-même souffrant d’un trouble de la personnalité borderline (TPB) et conceptrice de la thérapie comportementale et dialectique (TCD). Actuellement, dans les milieux de soin, en équipe ou au fond de soi, les termes associés au trouble borderline sont plutôt les suivants : « difficiles à traiter », « résistants aux traitements », « manipulateurs », « recherchant l’attention »… À n’en pas douter, le trouble borderline souffre d’une mauvaise image. Pourtant, ce trouble fréquent, qui affecte entre 0,7 % et 2,7 % des adultes, connaît une rémission symptomatique dans 91 % des cas et un bon rétablissement psychosocial dans la moitié des cas après 10 ans de suivi. Quoi qu’il en soit, les individus au contact de personnes souffrant de trouble borderline décrivent une forme de « tourbillon destructeur » : une puissance dangereuse et implacable. Le diagnostic de trouble borderline est d’ailleurs souvent posé pour désigner des patients avec lesquels les échanges sont source de frustration et de manque d’empathie.
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