Fabien Mérelle

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Fabien Mérelle chronique sa vie au fil d’une œuvre à la fois épurée et dense. Il se représente, silhouette en pantalon rayé et T-Shirt blanc, à la fois tragique, vulnérable et clownesque, dans toutes sortes de décors, mêlant animal, végétal, ou constructions sommaires… Si l’univers est fantastique, les dessins sont hyperréalistes, de petits formats, réalisés à l’encre de Chine ou à l’aquarelle. Les sculptures occupent également une place importante dans son travail. Elles prolongent les dessins dans l’espace, offrant une autre dimension à ses scènes souvent absurdes et profondément oniriques.

L’artiste mêle le quotidien au fantastique dans des situations qui oscillent entre étrangeté, humour et poésie : « L’ensemble de mes dessins est le journal d’un homme lambda. J’essaye de mettre en scène mon quotidien avec son cortège de bonheur, d’angoisses, de fantasmes aussi. Je pensais il y a quelques années maîtriser mes sujets. J’ai compris que c’étaient eux qui menaient la danse. Pour m’accaparer du réel, j’ai besoin de le dessiner. C’est ma façon d’être au monde. »

Fabien Mérelle est son propre sujet d’étude : « Les sources de mon travail, je les ai trouvées, toutes ou presque, dans mon existence. J’ai ressenti un jour le besoin de projeter mon corps à l’intérieur la feuille. Au départ, je l’ai fait pour dialoguer avec l’enfant que j’étais, sur mes propres dessins d’enfant. Ensuite, j’ai utilisé mon corps pour venger ce garçon des peurs qui le paralysait. Le corps comme véhicule de la pensée, est venu signifier ce que le conscient et l’inconscient laissaient affleurer. Les joies, les craintes, les fantasmes. Un miroir. Puis, affranchi de cela, je me suis penché sur ma vie de jeune adulte, puis de père. Être père est un défi dans le monde si instable. Je sais que l’enfance n’est pas qu’une fête, il y a là une profondeur à saisir. »

Né en 1981 à Fontenay-aux-Roses, Fabien Mérelle vit et travaille à Paris et à Tours.