Hurlements, bris d’objets, coups, morsures… Caroline, 16 ans, est dans un état de crise, en lien avec une grande frustration. Appelée en renfort, l’Équipe de prévention de l’isolement et de la contention (Epic) d’intervention découvre une jeune fille barricadée en salle d’apaisement…
C’est un jour de semaine, il est 18 h 30, le téléphone portable de l’Équipe de prévention de l’isolement et de la contention (Epic) sonne. Je suis alors en débriefing avec les collègues d’une unité à propos de la gestion de crise d’un patient qui ne nous a pas laissés indemnes… L’Epic est une petite équipe, transversale, qui a été créée au Centre hospitalier Camille Claudel (seul établissement public en santé mentale (EPSM) de la Charente), pour venir en soutien aux diverses unités et services en difficultés face à une crise. (1) (voir aussi encadré). En cette fin de journée, c’est une soignante du service d’hospitalisation pour adolescents Mikado qui nous appelle : « Allô, François ? Viens vite, s’il te plaît. Ça brasse ! Nous avons une jeune fille de 16 ans qui est arrivée ce matin, envoyée par son institut médico-éducatif (IME). Ça prend des proportions compliquées ». Ce service ne se trouve pas sur le site même de l’hôpital mais à environ un kilomètre.
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