Nurcan Giz

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Née en 1952 à Istanbul, Nurcan Giz a tout d’abord suivi des études de psychologie dans son pays d’origine, avant de s’installer en Suisse pour étudier à l’école des arts-décoratifs de Genève. Ses peintures abstraites ne cherchent pas à représenter le réel. L’artiste préfère explorer la profondeur de sa mémoire, comme pour faire remonter à la surface des souvenirs et sentiments. Faut-il y voir un message ? Comment travaille-t-elle ? « Dans ma peinture, j’essaie de faire face à ce que je vis, qui est toujours changeant. Parfois, ce qui se passe autour de nous nous affecte beaucoup. Par exemple, en 2023, après le tremblement de terre en Turquie, j’ai remarqué certaines formes qui apparaissaient sur la toile, comme des choses cassées, ou des ruines. Souvent, je travaille, et je ne sais pas où je vais. Dans l’obscurité ou la lumière, en étant attentif, on distingue des formes, on ressent quelque chose d’important. Il m’arrive de me battre avec le même tableau pendant des semaines, et puis, en deux heures, c’est terminé. D’autres fois, ça ne me plaît pas et je recouvre tout de blanc, je cache tout, et puis, à partir des tâches ou des ombres qui transpercent ce blanc, je crée autre chose… »

Nurcan Giz superpose de grands aplats de couleur sombre et des fonds plus paisibles et brumeux aux couleurs nuancées, où viennent s’inscrire des traces, des coulures, des griffures, des marbrures. Volontairement restreintes, les tonalités sont terreuses, comme des bruns, ocres, bistres, beiges, des gris bleutés parfois teintés de roux. La présence du noir renforce l’impression de mystère et le côté énigmatique de l’artiste. « Quand on crée, on joue avec quelque chose en soi, une force, une pulsion… Dans ma démarche, il s’agit de descendre vers la pureté de son monde intérieur. » 

  • En savoir plus sur le site de l’artiste :
    www.nurcangiz.com
  • Nurcan Giz est représentée en France par la galerie GNG à Paris. https://galeriegng.com
  • Une artiste à découvrir dans le n°296 de la revue, La relation d’emprise.