Pratiquant les arts plastiques depuis de nombreuses années, et après avoir suivi l’enseignement « Pratiques contemporaines » de Gonzalo Belmonte (Ateliers des Beaux-Arts de la ville de Paris), Daniel Berkovitch se consacre pleinement à la peinture acrylique sur toile. Ses œuvres se caractérisent par des couleurs franches posées en aplats. Très structurées, ses compositions obéissent à une architecture parfois improbable mais toujours affirmée. Au sein de cet univers, l’humain et la nature tentent de s’insérer, souvent de manière insolite ou incongrue.
Issues de séries, les toiles présentées dans le numéro 294 explorent les notions d’espace-temps, de l’humain dans la ville et son environnement et celui de l’angoisse collective qui se profile face aux changements climatiques et sociétaux. Daniel Berkovitch peint un univers qui se défragmente et s’interroge sur une société pleine de contradictions. « Je suis un peintre témoin de son temps, explique-t-il. Nous vivons des temps improbables, étranges et vertigineux… Comment se situer là-dedans ? Je suis un passeur. J’essaye très modestement, par mon propos, de réveiller pour un instant notre sidération qui ne se nomme pas, et de regarder l’évolution du monde. Je ne fais pas une peinture uniquement basée sur l’esthétique, mais plutôt narrative. J’incite le spectateur à se poser des questions. Je tente parfois de le déstabiliser à partir de scènes équivoques ou insolites, déployant contrastes et paradoxes sans me départir parfois de poésie ou d’humour. Ce sont des mises en scène où chacun peut projeter un vécu ou une réflexion, une angoisse, voire un cauchemar ou au contraire un rêve fantastique ».
Daniel Berkovitch a exposé seul ou dans de nombreux salons parisiens et provinciaux orientés vers l’art actuel. Il est aussi fortement engagé dans la vie associative artistique. Il vit et travaille aujourd’hui à Chambéry.
- En savoir plus : www.danielberkovitch.com et sur Instagram berkovitchdaniel