Dans un rapport l’Académie nationale de médecine affirme que « la culture générale est le pilier d’une médecine humaniste » et préconise que chaque faculté de médecine dispose d’un « Département de Philosophie et Pédagogie de la Santé » afin de créer un véritable accompagnement culturel des étudiants, tout au long de leur cursus.
La déshumanisation de la médecine de soins, amplement démontrée, a partie liée avec le déclin de la culture générale et un enseignement trop centré sur les matières scientifiques à caractère universel. Les objectifs visant à développer le sentiment empathique chez les médecins en formation, doivent être fondés sur la stimulation de l’intérêt pour la culture générale et, notamment, sur l’incitation à la lecture et l’interprétation d’œuvres d’art pictural. Dans cet esprit, il paraît nécessaire de mettre en place, dans chaque faculté de médecine, un « Département de Philosophie et Pédagogie de la Santé » dirigé par un philosophe de profession, afin de créer un véritable accompagnement culturel des étudiants, tout au long de leur cursus, dans le but ultime d’améliorer la relation médecin-patient et, partant, de restituer la dimension humaine du soin.
Selon l’Académie nationale de Médecine, « il s’agit de donner les clés d’un épanouissement individuel en conférant ou en stimulant l’appétence pour le savoir, la culture de l’attention et de l’observation, l’étonnement (au sens philosophique) devant toute situation, la curiosité qui permet de mettre l’esprit en mouvement et la reconnaissance de la complexité et de l’incertitude, en médecine.«
• La culture générale, pilier d’une médecine humaniste, rapport de l’Académie nationale de Médecine, Alain-Charles Masquelet et Jean-François Allilaire (rapporteurs), 10 décembre 2024.