Le GHT Psy-sud-Paris s’engage contre les perturbateurs endocriniens

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Le 13 décembre, le GHT Psy-sud-Paris a signé une charte contre les perturbateurs endocriniens porté par le Réseau environnement-santé, ce qui se traduira par des mesures concrètes de transition écologique en santé. « La psychiatrie ne peut ignorer les liens étroits entre santé environnementale et santé mentale, a souligné Lazare Reyes, directeur de l’établissement. En signant cette charte, nous faisons un pas en avant pour protéger nos patients et prévenir les impacts néfastes des perturbateurs endocriniens ».

Les perturbateurs endocriniens, présents dans de nombreux produits de la vie quotidienne, sont aujourd’hui reconnus comme une menace majeure pour la santé humaine. Ces substances, qui interfèrent avec le système hormonal, sont associées à des maladies chroniques, telles que les cancers hormonodépendants, l’obésité ou encore les troubles du développement neurologique.

Leur impact sur la santé mentale et les maladies psychiatriques est « un domaine de recherche en plein essor », selon un communiqué de l’établissement :
– Exposition prénatale : L’exposition in utero à des perturbateurs endocriniens, comme le diéthylstilbestrol (distilbène), a été associée à des troubles psychiatriques tels que des psychoses. Ces expositions peuvent entraîner des modifications épigénétiques, notamment de la méthylation de l’ADN, altérant le neuro-développement et augmentant
ainsi le risque de troubles psychiatriques.
– Troubles neuro-développementaux : Les perturbateurs endocriniens sont également suspectés de contribuer à l’augmentation des troubles neuro-développementaux, notamment en altérant le développement cérébral du fœtus. Ces perturbations peuvent entraîner des troubles cognitifs et comportementaux à long terme.

Dans cette démarche, le GHT Psy Sud Paris s’est engagé à :
– Interdire l’usage des produits phytosanitaires et biocides au sein de ses établissements.
– Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens en éliminant ou substituant les produits et matériaux contenant ces substances.
– Favoriser l’information auprès des professionnels, patients et usagers sur les dangers des perturbateurs endocriniens et les moyens de s’en protéger.
– Mettre en place des critères d’éco-conditionnalité dans les processus d’achat et les contrats avec les fournisseurs.
– Informer tous les ans les citoyens sur l’avancement des engagements pris et les résultats obtenus.

[Selon Santé Publique France], il y a un niveau de preuve suffisant ou plausible du lien avec les perturbateurs endocriniens pour : les troubles du comportement chez l’enfant, les troubles cognitifs chez l’enfant, la diminution des points de QI, les troubles du spectre autistique, les troubles relationnels, émotionnels, ceux du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (…) .» André Cicolella, chimiste toxicologue et expert reconnu en santé
environnementale

Cette initiative s’inscrit dans une vision globale de prévention et de promotion de la santé, pilier central des missions du GHT Psy Sud Paris.

• Voir le communiqué sur le site du GHT Psy-sud-Paris