Transféré seuls vers l’Europe afin d’être soignés, les bébés d’Afrique de l’Ouest atteint de malformation cardiaque n’ont pas la capacité de gérer cette rupture. Sandrine Destouches, psychologue clinicienne, a étudié l’impact psychique de ce transfert. Article à retrouver gratuitement ci-dessous.
Les malformations cardiaques sont les atteintes congénitales les plus répandues à la naissance. Si la chirurgie cardiopédiatrique a fait d’immenses progrès, tous les enfants du monde n’y ont pas accès. L’Afrique de l’Ouest a pourtant développé cette chirurgie de pointe mais cela reste insuffisant. Dans ce contexte, des organisations non gouvernementales proposent de transférer les enfants en l’Europe pour qu’ils y bénéficient de soins appropriés. Cependant, ces nourrissons sont transférés seuls, sans accompagnement parental ou familial.
Cette étude s’intéresse à l’impact psychique de ce déracinement chez les bébés âgés de 2 à 18 mois. En effet, ils n’ont pas les capacités de gérer la rupture liée à ce transfert d’autant qu’ils perdent la contenance et la sécurité apportées par leur caregivers. Au regard de ces éléments, des familles d’accueil, des outils technologiques et sensoriels ont été mis en place pour minimiser les risques en santé mentale. Si ces dispositifs ont apporté un mieux-être chez les bébés, ils demeurent néanmoins insuffisants surtout dans les cas extrêmes de soins palliatifs. Pour le bon développement de l’enfant et en conformité avec la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant les organisations impliquées doivent donc considérer ces risques en santé mentale.
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