Depuis plus d’un an, j’exerce en centre médico-psychologique (CMP) comme infirmier en pratique avancée en psychiatrie et santé mentale (IPA-PSM), et j’ai la chance de démarrer mes journées dans mon bureau, confort indéniable, où je suis une file active importante de patients.
Ce matin, je reçois Lucie, la trentaine, dont la prise en soins m’a été confiée via le protocole d’organisation établi avec le psychiatre référent du CMP. Lucie souffre d’un trouble de la personnalité de type borderline, sa présentation clinique est protéiforme, et son suivi mobilise un infirmier, un psychiatre, un psychologue et moi.
Au premier plan, notre échange porte sur l’efficacité du traitement récemment introduit, la quétiapine®, dont je compte adapter la posologie en fonction de l’évaluation clinique. Lucie a pris beaucoup de poids (effet secondaire connu de cet antipsychotique) et en complément de conseils hygiéno-diététiques, je lui prescris une analyse biologique et effectue une surveillance globale. Comme Lucie a une tendance au mésusage des benzodiazépines et autres psychotropes, elle bénéficie actuellement de visites à domicile d’un infirmier libéral pour administration et observance du traitement.
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