UMD : ce qui se joue autour du repas…

N° 273 - Décembre 2022
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En Unité pour malades difficiles, la dimension sécuritaire est bien souvent au premier plan, y compris lors des repas pris en commun. Dans cette unité, l’épidémie de covid est venue bousculer l’ordre institué...

À l’hôpital, le repas est à la fois un moment « banal », « ordinaire » et un « temps fort » de la journée, riche d’enseignements sur les patients et l’ambiance de l’unité… À partir de la description minutieuse du repas dans une Unité pour malades difficiles (UMD), je me propose de revisiter les bases théoriques et de faire émerger les enjeux de ce moment.
En retenant ce temps comme prisme d’observation, posons plusieurs questions. Si, dans notre culture, le repas associe besoin de se nourrir, plaisir de manger et de partager, retrouve-t-on ces dimensions en UMD ? Ce temps peut-il s’avérer « thérapeutique » ou est-il « subi » par les patients ? Enfin, les usagers peuvent-ils déroger à la règle du repas pris en commun ? J’observais en effet la réticence récurrente de certains d’entre eux, qui souhaitaient manger seul dans leur chambre ou dans une pièce attenante. Si leurs demandes étaient auparavant peu prises en compte, au prétexte que les repas en chambre n’étaient possibles qu’en cas de mesure d’isolement (et donc sur décision médicale), le confinement lié à l’épidémie de Covid 19 a fait évoluer les choses. Durant cette période, tous les repas se déroulaient en chambre pour éviter la propagation du virus. Progressivement, dans certaines situations, cette pratique a fait apparaître des bénéfices. Cette requête auparavant systématiquement refusée est ainsi devenue une possibilité, voire une alternative proposée par les soignants.

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