Lorsqu’on participe à une expérience de danse « thérapeutique », il est intéressant et inattendu de constater que chacun se souvient aisément des autres, comme si, à travers la rencontre des corps, il y a toujours celle des regards, des visages qui se croisent, et s’animent d’un sourire parce que la rencontre est là sans parole, sans autre nécessité que celle de saluer un autre, croisé dans le même espace.
À travers deux « leçons de danse » très différentes, reçues dans le cadre de mes activités d’ergothérapeute à l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif, je voudrais faire part de cette expérience vécue au titre d’une prise de risque à plusieurs, avec du danger mais aussi avec un filet de sécurité suffisamment solide pour cerner l’espace, l’envelopper et finalement l’ouvrir…