Cet article s’appuie sur ma pratique de psychologue d’entreprise salarié d’une grande institution de protection sanitaire et sociale. En avril 2018, le directeur général me sollicite pour intervenir dans une situation problématique collective : trois semaines auparavant, Judith, une jeune salariée du service Relations clients (comptant 25 chargés de clientèle et 3 cadres), a brutalement quitté son lieu de travail, puis s’est vue prescrire un arrêt maladie de trois semaines. Le matin de son départ, Judith a reçu sur sa messagerie professionnelle un photomontage la représentant en prisonnière de camp de concentration. Le montage a été conçu par deux très proches collègues de la salariée (appartenant à un autre service). Jusqu’à cet incident, les trois agents paraissaient très liés (au travail et en dehors) et s’amusaient quotidiennement à se provoquer à propos de leurs origines et religions respectives.
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