Psychothérapies : une nécessaire organisation de l’offre

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Dans un rapport sur l’offre de soin en matière de psychothérapies en lien avec la diversité des méthodes psychothérapeutiques, l’Académie de médecine formule cinq recommandations

Résumé/L’efficacité thérapeutique des psychothérapies contre certains troubles tels que phobies, troubles dépressifs ou troubles addictifs est démontrée. La diversité des méthodes psychothérapiques impose une évolution de l’organisation d’une offre jusqu’ici trop peu lisible. La compétence en psychothérapie ne devrait être reconnue qu’à la condition d’une formation initiale clairement définie garantissant au patient un parcours de soin adapté à ses besoins et un choix de la thérapeutique proposée y compris non médicamenteuse. L’examen médical préalable à l’engagement dans une psychothérapie devrait assurer que l’indication le justifie parce que susceptible d’améliorer la symptomatologie et son pronostic. La solidarité nationale ne saurait être engagée sans ces garanties.

L’Académie nationale de médecine recommande :


1) Une amélioration de la formation préalable à l’obtention du titre de psychothérapeute s’inspirant de ce qui est pratiqué dans d’autres pays européens, notamment afin de garantir la capacité du psychothérapeute à déceler les situations relevant d’une intervention médicale et ainsi sécuriser le parcours du patient.

2) Un engagement des pouvoirs publics à travers l’Agence Nationale de la Recherche et les organismes ayant charges de financements pour susciter et soutenir des programmes de recherche permettant d’évaluer chaque type de psychothérapie et d’en préciser mieux les indications. Ces études sont notamment nécessaires pour justifier une prise en charge par la solidarité nationale.

3) La prise en compte de l’opportunité d’une évaluation médicale précédant la prescription d’une psychothérapie. Le choix de la méthode doit répondre aux attentes de la personne et examiner l’éventail des modalités psychothérapiques disponibles.

4) La mise en place d’un cadre déontologique et règlementaire des pratiques psychothérapiques notamment au regard du secret professionnel, de l’accès aux informations médicales, de la responsabilité professionnelle.

5) Une labellisation des outils numériques utilisables pour certaines modalités psychothérapiques à l’instar de ce qui est en vigueur pour les dispositifs médicaux.

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J.P.Olié (rapporteur) , B.Bioulac, D.Bontoux, L.Collet, A.Durrleman , B. Falissard (co-rapporteur), C.Giudicelli , JJ Hauw, J.M.Léger , F.Salat -Baroux , A.Spira, R.J.van der Gaag .
Groupe de travail rattaché à la commission 5 : J.Adès, J.F.Allilaire ,C.Barthélémy, B.Bioulac, D.Bontoux, L.Collet, A.Durrleman, B.Falissard, C.Giudicelli, M.T.Hermange, P.Jaury, D.Lecomte, M.Lejoyeux, J.M.Léger, D.Moussaoui, P.Netter, J.P.Olié, F.Salat-Baroux, A.Spira, R.J.van der Gaag