La période allant de la grossesse aux deux ans de l’enfant est une fenêtre sensible pour le développement du sujet (Nugent, 2007). Or, durant cette période périnatale, le risque de rechute d’un trouble bipolaire maternel est majeur. Il est en effet estimé à 66 % en cas d’arrêt du traitement de fond (régulateur de l’humeur) contre 25 % en cas de poursuite (Wesseloo et al., 2016). La chute du taux hormonal après la naissance est par ailleurs un puissant déclencheur de troubles thymiques et l’arrivée d’un bébé bouleverse la vie des nouveaux parents, modifiant le cycle nycthéméral, ce qui risque aussi de déséquilibrer l’humeur (Lewis, 2018 ; Krawczak et al., 2016). Les décompensations thymiques en post-partum peuvent entraîner une hospitalisation en psychiatrie et donc une séparation mère-enfant. En effet, ces épisodes, souvent sévères, sont associés à un risque suicidaire élevé (le suicide est l’une des premières causes de mortalité maternelle en France) (Santé publique France, 2013).
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