Une fiche pour prévenir la dénutrition post-covid

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Les patients guéris du Covid-19, et plus particulièrement ceux ayant développé une forme grave, sont à haut risque de dénutrition. La prévention exige un accompagnement pluridisciplinaire associant médecin, diététicien, kiné, enseignant Activité physique adaptée (APA), mais aussi psychologue, selon cette fiche proposée par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France.

La Covid-19 entraîne :
– une augmentation des besoins en énergie de l’organisme (hypercatabolisme),
– une perte d’appétit favorisée par les difficultés à respirer et à s’alimenter,
– une perte d’odorat et du goût,
– la toux,
– parfois des diarrhées, des nausées ou des vomissements,
– du stress.

Ces besoins en énergie doivent être compensés par une augmentation des apports alimentaires, source d’énergie.

On observe une fonte massive des muscles (sarcopénie), une fatigabilité accrue et une perte de la mobilité (à cause de la diminution de la fonction musculaire). L’organisme est fragilisé et moins capable de se défendre face aux maladies : c’est la dénutrition

La dénutrition est une vraie maladie qui se surajoute à l’infection Covid et aggrave les maladies chroniques existantes, augmente la durée d’hospitalisation et le risque de décès.

Les patients touchés par les formes graves de Covid sont souvent eux-mêmes des patients à risque de dénutrition : âge supérieur à 65 ans, maladies cardiaques, pulmonaires et rénales, diabète, obésité, déficits immunitaires, cancers…

Les difficultés à s’alimenter : mâcher, avaler avec ou sans douleurs et/ou un risque d’avaler de travers (troubles de la déglutition) surtout après une intubation (séjour en réanimation), doivent être recherchées car elles sont un frein à s’alimenter de façon adaptée à ses besoins en énergie.

Chez les personnes en situation d’obésité, la perte de poids liée au Covid-19 est grave car elle signifie une dénutrition, souvent importante et méconnue, signe d’alerte au médecin.

L’épisode COVID et le passage à l’hôpital/en réa peuvent être responsables d’un état de stress post traumatique, de troubles de l’humeur, de dépression et entraîner une perte d’appétit. Une prise en charge psychologique doit pouvoir être proposée à tout moment.

Fiche alerte prévention dénutrition post-covid. ARS Ile-de-France, juin 2020, en téléchargement.