Aide-Soignant : nouvelles modalités d’admission en formation

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Parution du très attendu Arrêté du 7 avril 2020 relatif aux modalités d'admission aux formations conduisant aux diplômes d'Etat d'aide-soignant et d'auxiliaire de puéricultureLa sélection des candidats est effectuée par un jury de sélection sur la base d’un dossier et d’un entretien destinés à apprécier les connaissances, les aptitudes et la motivation du candidat à suivre l’une des formationsL’entretien d’une durée de quinze à vingt minutes est réalisé pour permettre d’apprécier les qualités humaines et relationnelles du candidat et son projet professionnel. 

L’ensemble fait l’objet d’une cotation par un binôme d’évaluateurs composé, selon la formation concernée, d’un aide-soignant ou d’un auxiliaire de puériculture en activité professionnelle et d’un formateur infirmier ou cadre de santé d’un institut de formation paramédical.  Des critères nationaux sont définis : 
– Intérêt pour le domaine de l’accompagnement et de l’aide à la personne notamment en situation de vulnérabilité 
– Qualités humaines et capacités relationnelles
– Aptitudes en matière d’expression écrite, orale 
– Capacités d’analyse et maîtrise des bases de l’arithmétique
– Capacités organisationnelles 
 
Les formations conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant et au diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture sont accessibles, sans condition de diplôme, par les voies suivantes : 
1o La formation initiale, dans les conditions fixées par le présent arrêté ; 
2o La formation professionnelle continue, sans conditions d’une durée minimale d’expérience professionnelle, dans les conditions fixées par le présent arrêté ; 
3o La validation des acquis de l’expérience professionnelle, dans les conditions fixées par arrêté du ministre chargé de la santé. Les candidats doivent être âgés de dix-sept ans au moins à la date d’entrée en formation. 
 
Le dossier d'inscription comporte les pièces suivantes (possibilité de déposer un seul dossier si des IFAS regroupent leurs épreuves). 
1o Une pièce d’identité ; 
2o Une lettre de motivation manuscrite ; 
3o Un curriculum vitae ; 
4o Un document manuscrit relatant, au choix du candidat, soit une situation personnelle ou professionnelle vécue, soit son projet professionnel en lien avec les attendus de la formation. Ce document n’excède pas deux pages ; 
5o Selon la situation du candidat, la copie des originaux de ses diplômes ou titres traduits en français ; 
6o Le cas échéant, la copie de ses relevés de résultats et appréciations ou bulletins scolaires ; 
7o Selon la situation du candidat, les attestations de travail, accompagnées éventuellement des appréciations et/ou recommandations de l’employeur (ou des employeurs) ; 
8o Le cas échéant, uniquement pour les rentrées de septembre 2020 et de janvier 2021, une attestation de suivi de préparation au concours d’aide-soignant ou d’auxiliaire de puériculture au cours de l’année 2019-2020 ; 
9o Pour les ressortissants hors Union européenne, une attestation du niveau de langue française requis C1 et un titre de séjour valide pour toute la période de la formation. 
 
Pour cette année le texte précise que : "Dans le contexte exceptionnel de mobilisation nationale pour protéger au mieux l’ensemble de la population et éviter les rassemblements et les déplacements propices à la propagation de l’épidémie de covid-19, pour l’année 2020 uniquement, l’entretien est supprimé. La sélection est effectuée par le seul examen du dossier.
 
Un enseignant en Institut de Formation des Aides Soignants (IFAS) analyse  " Il n'y a donc plus d'épreuves écrites pour les non bacheliers. Cette épreuve était très sélective notamment du fait de l'épreuve d'anatomie, pédagogiquement "particulière" car il s'agissait d'évaluer des connaissances qui étaient au programme de la formation. On demandait en quelque sorte aux candidats les "moins équipés" (les non bacheliers) des connaissances que l'on ne demandait pas "aux plus équipés". Par contre, ces épreuves écrites permettaient d'évaluer le niveau de maîtrise de l'écrit. Quid de cette évaluation via seulement un dossier ? Nous le voyons déjà avec les dossiers VAE qui ne sont pas rédigés par les candidats. Il arrive en effet qu'à l'oral, on se rende compte que ce n'est pas le candidat qui a rédigé son dossier, parce qu'il ne maitrise pas la langue ou parce qu'il ne comprend pas ce que nous lui relatons de son dossier. 
Certains critères seront difficiles à évaluer si le candidat ne présente pas de bulletins scolaires (exemple : capacités en arythmétiques).  D'autres restent difficiles à apprécier dans le cadre d'un entretien : qualités humaines et capacités relationnelles par exemple
Une nouveauté demande par ailleurs à être éprouvé, celle du "document manuscrit relatant soit une situation personnelle ou professionnelle vécue, soit son projet professionnel en lien avec les attendus de la formation". Comment les candidats, les institutions et les évaluateurs vont-ils  s'en saisir ? "
 
Doivent suivre les textes encadrant la formation.