Comment les Français appréhendent-ils le trauma ?

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Au fil de l’actualité, la notion de traumatisme psychique s’inscrit dans la mémoire individuelle et collective. Mais que revêt-elle pour les Français ? Quelle en est leur perception ? Que savent-ils de son impact sur la mémoire ? Pour le savoir, l’Observatoire B2V des mémoires (consacré à des actions de soutien à la recherche, de vulgarisation et de diffusion des connaissances scientifiques sur la mémoire) a mené une enquête auprès de 1 508 personnes.

Les résultats montrent une bonne connaissance du concept de traumatisme psychique et de ces conséquences. Près d’un individu sur 2 déclare avoir subi un traumatisme personnel. La majorité considère qu’il est davantage pris en considération aujourd’hui qu’il y a dix ans. Si les attentats ont profondément marqué la société française, 46% des hommes et 65% des femmes interrogées placent cependant l’agression sexuelle comme première source de traumatisme. Le décès d’un proche vient en seconde position, suivi par les violences physiques.
Par ailleurs, 56% des répondants estiment qu’une personne n’ayant pas vécu personnellement un traumatisme peut néanmoins présenter un trouble de stress post-traumatique. La notion de transmission intergénérationnelle reste floue: 47% des personnes interrogées considèrent que le traumatisme ne peut pas se transmettre. Enfin, les personnes interrogées ont globalement une bonne connaissance des effets du traumatisme sur la mémoire (flash-back, remémorations incontrôlées, oublis d’informations en liens avec l’événement).