La Fondation Domus, institution valaisanne de réhabilitation psychosociale, propose le jeudi 6 septembre sa 2e table ronde 2018. Un rendez-vous consacré à la place de la spiritualité dans le soin des maladies psychiques. Autour de la table, des professionnels de la psychiatrie et des hommes d’Eglise, dont Monseigneur Lovey, évêque de Sion.
Accueillir, soigner, accompagner des personnes en souffrance psychique vers un mieux-être est au cœur de la mission de la Fondation Domus, qui accueille près d’une soixantaine de personnes en foyer, près de 170 en ateliers/centre de jour et plus de 80 en suivi à domicile. Direction et collaborateurs de Domus portent sur toutes celles et tous ceux qu’ils accueillent leur regard professionnel de soignant ou d’éducateur, de médecin, de thérapeute ou de maître socioprofessionnel. La diversité de ces approches permet d’appréhender la personne malade comme un être humain dans sa globalité. Cela inclut la spiritualité, qui fait partie intégrante des individus. «Pour bien soigner, nous avons à considérer les personnes sous tous leurs aspects: biologique, psychologique, sociologique et spirituel. Nous avons toujours travaillé avec une double approche, médicale et éducative, sans clivage. Et depuis toujours également, nous nous attachons à y intégrer cette dimension spirituelle», précise Philippe Besse, directeur de la Fondation Domus.
Les progre?s de la recherche scientifique, notamment en neuropsychiatrie et en imagerie médicale, éclairent d’un jour nouveau la relation entre psychiatrie et spiritualite?. Apre?s 500 ans de malentendus entre science et religion, les médecins comme les prêtres peuvent aujourd’hui aller plus loin, découvrir le domaine de l’autre, pour mieux prendre en charge les troubles psychiques. Car trouver un sens à sa vie constitue un pre?requis utile au rétablissement d’une certaine sante? mentale, indispensable pour atteindre l’équilibre.
A l’heure où la méditation Pleine Conscience est enseignée à l’université et où elle est cultivée dans de nombreuses entreprises ou institutions, notamment en mesure préventive des risques de rechute de dépression, pour gérer les problématiques alimentaires ou encore les addictions, plus personne ne conteste les bienfaits de cette forme de spiritualité sur la santé. Qu’en est-il par ailleurs de la foi, quelle que soit la religion? Est-elle utilisée à titre «thérapeutique», et si oui avec quels résultats? Comment ses bienfaits opèrent-ils? Jusqu’à quel point la spiritualité au sens large peut-elle être une ressource, un moyen thérapeutique, ou au contraire un facteur de trouble?