Créé en 2015, l’Institut pour la démocratie sanitaire (IPDS) (1) oeuvre en faveur d’une plus grande implication des citoyens dans leur parcours de soin, dans la définition des politiques publiques et l’adaptation des organisations en santé. Pour faire évoluer les pratiques des professionnels de santé dans ce sens, un groupe de travail sur la formation à de nouvelles pratiques plus attentives au vécu des usagers a donc été mis en place. Constatant qu’il n’existe pas en la matière de référentiel du « savoir être » soignant et après un état des lieux des formations médicales et infirmières via une enquête menée auprès des IFSI (Instituts de formation en soins infirmiers) et des UFR de médecine, le groupe livre une proposition en 7 items :
– Questionner éthiquement ;
– Écouter ;
– Annoncer, expliquer un processus de soin ou d’accompagnement ;
– Évaluer et prendre en compte l’état psychologique d’une personne ;
– Co-construire une décision avec la personne soignée ou ses proches ;
– Comprendre et prendre en compte les représentations sociales et culturelles et religieuses à l’égard du corps et de la maladie, y compris les attitudes de défiance à l’égard du système de santé ;
– Travailler avec d’autres professionnels.
En dehors de la formation, d’autres leviers sont identifiés pour faire évoluer les représentations (leviers culturels), les normes professionnelles (leviers structurels) et les organisations. Consolider ces initiatives, les installer culturellement dans le long terme reste donc l’enjeu de cette « révolution » en santé.
1– Cette création est à l’initiative du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et la Fédération hospitalière de France (FHF).
Initiatives du changement des pratiques des professionnels de santé favorables à la démocratie en santé. C. de Singly, V. Tirard-Fleury, Rapport du groupe de travail, IPDS, 2017. Télécharger le rapport sur https://democratiesante.wordpress.com/