Alors que la France peine à mettre en place les "infirmières de pratique avancée", les Etats-Unis ont développé depuis plusieurs années la profession de nurse practitioner (NP) à laquelle on pourrait les comparer. Ces NP, créés au milieu des années 60, sont diplômés au minimum d’un master et souvent d’un doctorat. Ils peuvent, notamment, établir des diagnostics et prendre en charge un large éventail de pathologies chroniques ou aiguës. Certains états américains leurs permettent de pratiquer indépendamment quand d’autres prévoient l’obligation de collaborer avec un médecin. C’est cette coopération dans la prise en charge des soins de premiers recours qui a fait l’objet d’une revue de la littérature dans le journal Health Care Management Review. Les auteurs ont comparé la prise en charge des soins primaires entre un binôme médecin/infirmière de pratique avancée et un médecin seul. Au terme de cette analyse, pour les auteurs, dans toutes les études, le modèle collaboratif n’a produit aucun effet néfaste sur les scores de santé des patients et il est même apparu « plus bénéfique » dans certains cas.
Les auteurs concluent que ce modèle, pour les soins de première intention, est prometteur pour améliorer la qualité de la prestation des soins et atténuer la « tension organisationnelle » que connait, lui aussi, le système de santé américain. Ils recommandent, enfin, « d'isoler les attributs d'un modèle de gestion efficace ».
F.H
Références : A.Norful et coll. : Nurse practitioner-physician comanagement of primary care patients: The promise of a new delivery care model to improve quality of care. Health Care Manage Rev. Publication avancée en ligne le 25 avril 2017
Copyright © http://www.jim.fr