Le combat de Pierre Delion pour une psychiatrie plus humaine !

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Dans les quarante années qui ont suivi la libération, notre pays a connu une révolution en psychiatrie. Pour la première fois, on a considéré les malades mentaux comme des êtres humains à part entière, et l’on a inventé une nouvelle psychiatrie que l’on a qualifiée de « désaliéniste » car elle entendait en finir avec l’asile et l’enfermement. La vie professionnelle de Pierre Delion se confond avec cette révolution dont il a été l’un des principaux acteurs. Il la raconte ici, au cours d’un entretien avec Patrick Coupechoux. Son récit nous guide dans cette période créatrice avec ses contradictions et ses progrès extraordinaires. Il nous permet de découvrir, de l’intérieur, que la psychothérapie institutionnelle, ancrée dans la révolution du secteur, constitue la psychiatrie, une discipline scientifique située au carrefour de la biologie, des neurosciences et des sciences humaines. Il nous fait découvrir, d’une façon parfois saisissante, ce qu’est une pratique désaliénéniste, dans la vie quotidienne. Il nous enseigne que le soin, c’est la relation avec le patient et que celle-ci ne se construit que si l’on est ouvert sur le monde. Pierre Delion, montre que cette psychiatrie existe, pour les adultes comme pour les enfants – en particulier les enfants autistes – qu’elle a été le combat de sa vie et qu’il est urgent de la défendre parce qu’elle est en danger.

Mon combat pour une psychiatrie humaine, Pierre Delion avec Patrick Coupechoux , Ed. Albin Michel, septembre 2016, 288 pages, 19,50 euros.