Pour avoir un sens, le temps de détention devrait être pensé en fonction des besoins des personnes détenues. Et construit autour d'activités quotidiennes variées, allaint formation professionnelle, travail, activités socia-culturelles ou éducatives et programmes visant à favoriser leru sortie de délinquance. D'autres pays tendent vers ce modèle mais la France en est loin : faute de politique réfléchie et harmonisée, faute de moyens, la peine de prison reste sans contenu. Le doublement des crédits alloués aux activités dans le cadre du plan de lutte contre le terrorisme permettra-t-il de rebattre les cartes ? Pas tant que ces activités ne seront pas pensées de manière structurée et qu’elles continueront à s’inscrire dans une logique sécuritaire.
- Dedans Dehors, n°91, avril 2016, à commander sur le site de l'Observatoire international des prisons.