Un dispositif pour les jeunes en errance

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

En juin 2012, le CEID (Comité d’étude et d’information sur la drogue) a mis en place un dispositif expérimental destiné aux jeunes en errance, « Travail alternatif payé à la journée » (Tapaj). Dans le cadre du futur Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les addictions, cette initiative est aujourd’hui retenue au niveau national par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), qui engage une enveloppe de 55 800 euros pour réaliser un travail d’évaluation et de soutien de ce dispositif.

Inspiré d’une expérience canadienne, le programme offre aux jeunes la possibilité de travailler quelques heures en espace vert tous les mardis, moyennant un salaire. Il est bien adapté aux jeunes en errance car il n’impose aucun engagement. Ce public est particulièrement fragilisé : sans soutien familial, sans couverture sociale, sans logement, très mobiles, les personnes peuvent développer des addictions « incompatibles avec un emploi durable », explique Jean-Hugues Morales, éducateur du CEID. Le dispositif Tapaj permet de gagner un peu d’argent, de retrouver de l’estime de soi et parfois, de faire un premier pas vers une réinsertion professionnelle plus durable. Si la personne désire s’engager plus fortement, Tapaj permet de passer à un travail sur plusieurs jours.