Jardins thérapeutiques

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Dans une institution accueillant des personnes atteintes de troubles cognitifs, le jardin offre de multiples ressources : lieu privilégié de l’articulation vers l’extérieur, propice à la réalisation d’activités agréables, à des rencontres, il contribue à l’amélioration du cadre et de la qualité de vie des résidents. Face à l’intérêt croissant pour ces espaces, la Fondation Médéric-Alzheimer, après une enquête approfondie menée dans 21 jardins (situés dans des établissements et accueils de jour, en France ou à l’étranger) rend compte dans un rapport de la richesse et de la diversité des pratiques observées.
 

– La présentation des résultats et des bénéfices que peuvent apporter les jardins se structure autour d’une typologie qui témoigne des usages du lieu : le « jardin des rencontres » et le « jardin passerelle » constituent des supports favorisant les liens familiaux et l’ouverture sur l’environnement local ; le « jardin en action » et le « jardin des sens et de la mémoire » deviennent prétexte à de nombreuses activités agréables et qui éveillent les sens ; le « jardin de la créativité » quant à lui ouvre la voie à l’imagination et à la valorisation des savoir-faire. Réciprocité et partage de compétences sont au cœur du « jardin de la transmission et du don » ; un jardin ouvre également la voie à l’inattendu avec des utilisations spontanées comme c’est le cas dans le « jardin liberté ». Le « jardin du souvenir », quant à lui, permet de garder la trace symbolique des personnes décédées. En négatif, se dessine un « jardin vitrine » qui, dépourvu de sens et peu investi par ses usagers, n’est de facto qu’un alibi.

– L’étude se clôt sur un chapitre intitulé « conditions de réussite, repères pour les pratiques ». Un tel projet rencontre souvent des nombreux obstacles matériels et financiers, notamment en villes ou au sein d’établissements dont l’architecture n’a pas été pensée pour faciliter la sortie des résidents. Dans cette optique, « la façon dont les professionnels des différents métiers concernés (directeurs d’établissements, soignants, architectes, jardiniers, élus…) vont se mettre à l’ouvrage ensemble pour assurer la réussite du projet de jardin et le faire vivre dans la durée est un facteur capital » ainsi que la manière dont on implique les résidents et leurs proches dès le début.

  •  Jardins : des espaces de vie au service du bien-être des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de leur entourage, Rapport d’étude, n° 3 janvier 2013. A télécharger sur www.fondation-mederic-alzheimer.org, rubrique Nos travaux, Nos études.