Vécu et attentes des patients bipolaires

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

Une étude à l’initiative des laboratoires Bristol-Myers-Squibb et Otsuka Pharmaceuticals France, a permis à des patients atteints de troubles bipolaires de type 1 de témoigner de leur vécu et de leurs attentes vis-à-vis des professionnels de santé, de leurs proches et de la société.
Premier élément à souligner : le diagnostic passe systématiquement par une hospitalisation (généralement lorsque le malade âgé d’une trentaine d’années est en phase dépressive) après 5 ans en moyenne d’errance thérapeutique. Pour le psychiatre Jean-Albert Meynard (Centre hospitalier Marius Lacroix, La Rochelle), « le retard diagnostique est une perte de chance thérapeutique et personnelle pour le patient avec de lourdes conséquences ». Parmi les patients, 93 % indiquent prendre des médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques ou sédatifs, thymorégulateurs) pour soigner leurs troubles et plus de 80 % des personnes soulignent les effets secondaires associés. Les patients déclarent également souffrir d’une qualité de vie fortement dégradée : sentiment de rejet dans leur famille (38 %) et dans leur cercle d’amis (44%), retentissement sur leur vie sexuelle (50 %), impact négatif sur leur vie professionnelle (70 %), avec notamment une discrimination de la part de l’employeur (32 %) et des collègues (50 %). En revanche, 95 % des patients déclarent trouver aide et écoute auprès des professionnels de santé (psychiatre mais aussi médecin généraliste). Ils souhaitent cependant globalement plus de dialogue avec ces professionnels (51 %), mais aussi une aide pour gérer leur vie professionnelle (40 %), plus de soutien de leur entourage (37 %) et de la société dans son ensemble dont ils attendent moins de stigmatisations et plus de compréhension.

Étude E.C.H.O (pErception du vEcu cHez des patients bipOlaires), menée en 2009 par Ipsos Santé auprès de 300 patients souffrant de troubles bipolaires de type 1