En psychiatrie, la rencontre soignante confronte au choc de l’autre. Elle mobilise les émotions, modifie quelque chose du soigné comme du soignant. C’est peut être cette dimension, du registre de la mobilité psychique, qui pousse le soignant à soigner, comme le voyageur à voyager.
Hospitalisé dans un état grave lié à une maladie de Crohn, Dominique, 20 ans, refuse les soins. Explorant son discours délirant, une psychologue révèle les liens complexes qui unissent le patient à « son » handicap.
La perspective du rétablissement ouvre sur une stratégie distincte de celle propre à l’approche médicale de la guérison. Elle inclut alors les normes du sujet liées à ce que signifie pour lui « être rétabli ».
Définir la maladie comme une vie anormale, parasite, appauvrie, c’est la simplifier. Elle est davantage une autre
vie. Mais quels peuvent être les horizons du patient qui se voit réfuter celui de la guérison ?
Les définitions de l’estime de soi sont plus ou moins orientées par des modèles théoriques qui apportent une dimension particulière à ce concept.
L’autre, c’est autrui. Mais qu’est-ce qui le rend autre ? De
l’étranger au proche, du rival à l’allié, l’approche philosophique permet d’explorer le concept et de définir les
contours de l’autre.
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