Si la sexologie occidentale moderne peut se prévaloir d’un certain nombre d’acquis, une garantie essentielle lui fait toujours défaut : sa reconnaissance institutionnelle. La sexologie s’exerce donc « en vente libre ». Femmes ou hommes, ils viennent consulter et interroger une sexualité défaillante. Les troubles décrits appartiennent tant au champ de la psyché que du soma et c’est donc le plus souvent dans l’association des techniques, et le travail en réseau, que ces troubles trouvent une issue favorable. Reste que le soignant confronté au « mal sexuel » est souvent peu, voire pas du tout, formé à ces problématiques; une lacune qui le renvoie à sa propre sexualité et qui complexifie encore la relation thérapeutiques.

Sexologie. L'obscur objet du désir...
Au sommaire de ce dossier
« Vous avez dit sexologue… »
À l’exception du Québec, tous les sexologues du monde sont logés à la même enseigne : sans droit, ni titre. La sexologie demeure donc une pratique tolérée, tout juste sortie de la clandestinité. Le panorama recensé des professionnels qui se qualifient de « sexologues » augure mal de la possibilité d’homologuer un jour prochain un stéréotype d’exercice. Une situation qui devrait encore durer…
« La bandaison papa, ça ne se commande pas ! »
A propos des dysfonctionnements sexuels et en hommage à Georges Brassens… Lire en PDF
Quelques grandes étapes de la sexologie occidentale
Il n’est pas de civilisation au monde qui n’ait été préoccupée par l’énigme de la fertilité et la toute puissance de l’amour.L’histoire de la sexologie , c’est-à-dire de cette volonté de comprendre la sexualité, est donc synonyme de l’histoire de l’humanité.L’Occident,qui en est témoin,y manifeste aussi une vanité ridicule,car ses talents à produire de la science masquent mal la faiblesse de ses traditions philosophiques.
« Docteur, je n’y arrive pas… »
Aujourd’hui, la santé sexuelle s’impose de plus en plus dans la consultation de tous les praticiens, médecins généralistes, psychiatres, urologues et sexologues se retrouvant au premier plan. L’irruption d’une pharmacopée sexuelle, en raison de la simplicité de sa prescription et de son efficacité sur le symptôme érectile, a profondément élargi la demande des patients. Mieux systématisée, la prise en charge des dysfonctions sexuelles masculines fait l’objet d’un travail en réseau.
« Je l’aime, mais je ne sens rien… »
Les femmes viennent en consultation interroger une sexualité considérée en défaut. Elles allèguent de motifs divers dont les plus fréquents sont l’anorgasmie, la dysorgasmie, la frigidité, la dyspareunie, le vaginisme. L’ambiance de la consultation est empreinte de la subjectivité du symptôme. Évidemment, ce dernier ne fait pas le diagnostic et ne résume pas, à lui seul, cette femme.
Psychanalyse et sexologie
Les différents concepts qui sous-tendent la théorie analytique et la pratique sexologique semblent confortés leur incompatibilité. Pourtant, la « sexothérapie analytique » emprunte pour l’essentiel à Freud et à la psychanalyse; elle doit le reste à l’expérience sexologique et à son pragmatisme
Psychosomatique et sexualité
Rencontre avec Suzanne Képès, gynécologue, médecin du travail, psychosomaticienne et directrice d’enseignement en sexualité humaine à l’université de Paris-XIII, autour de la psychosomatique sexuelle
« Et j’ai crié pour qu’elle revienne ! »
Avec Aline et sa sexualité débridée, nous avons avancé sans aucun des repères cliniques que la sexologie aurait pu nous fournir tout en sachant, qu’à elle seule, elle n’aurait pu éclairer son comportement. En institution, la sexualité telle qu’elle se manifeste, ou ce que nous en percevons, remet souvent en cause ce que nous croyons savoir.