En psychiatrie les soignants sont en permanence confrontés aux expériences délirantes des patients. Au-delà de la nécessité diagnostique d’établir une typologie des formes du délire, il importe de considérer la parole délirante comme l’expression d’un conflit interne vécu par le sujet. Porteur de sens, le délire soit être accueilli dans sa dimension signifiante. Une écoute qui se travaille car elle fait appel à la fois à des connaissances théoriques et à une recherche personnelle.

Accueillir le délire
Au sommaire de ce dossier
A propos des expériences délirantes
La psychiatrie est un lieu où la parole délirante peut être entendue d’une autre manière que dans la cité.Ce qui nécessite de la part des soignants à la fois des connaissances théoriques et un travail personnel sur leurs émotions,leur affects, leur agressivité,leurs mouvements de rejet ou de rapprochement.
Classification des idées délirantes
Les idées délirantes peuvent être classées en fonction de différents critères : thèmes,mécanismes générateurs, type d’organisation, degré d’adhésion et d’investissement thymique des patients, troubles associés du comportement.
Médicament et symptômes psychotiques
Les médicaments ne soignent pas la maladie mentale mais permettent de panser le psychisme lorsque celui-ci est amené à des recours invivables et dangereux pour penser l’événement traumatique.
Le délire éradiqué
Que faire de la parole délirante dans une société où la psychiatrie est sommée de se plier à la socio-modernité ambiante ?
Le délire, une tentative de guérison
Dans la théorie psychanalytique, le délire répond à une finalité interne et peut être assimilé à une tentative de résolution d’un conflit initial.
Sur le chemin du giron
N’accueille pas la parole délirante qui veut. Certains soignants endiguent leur peur d’être “impressionnés” en niant tout sens à ce discours alors taxé d’incohérence. D’autres s’interrogent. Et de leur interrogation sans cesse
retravaillée naît une approche soignante qui permet de redonner au patient une place de sujet.
Interprétations
François Sicot est maître de conférence en sociologie à l’université de Toulouse-Le-Mirail, et auteur d’une étude portant sur les représentations des travailleurs sociaux en matière de troubles mentaux (1). Il souligne les risques
d’une interprétation extensive de la notion de délire et de trouble mental.