La paranoïa n’est pas une fatalité
La dangerosité du paranoïaque, bien que très imparfaitement connue, justifie des moyens adaptés de prise en charge, parfois sous contrainte.
La dangerosité du paranoïaque, bien que très imparfaitement connue, justifie des moyens adaptés de prise en charge, parfois sous contrainte.
L’engagement n’est pas un choix. Il se résume à assumer ou non ce qui se présente à nous comme un bruit dans le système. Soignant ou citoyen, soignant/citoyen, « ce qui fait bruit pour moi dépend de mon point de vue, de mon essence » , affirme Michel Benasayag psychnalyste et philosophe, auteur entre autres d’un « abécédaire de l’engagement ». Il nous livre quelques éléments de reflexion sur l’engagement dans le soin.
Nous pouvons être dans une proximité physique extrême avec quelqu’un tout en tenant une « distance intérieure » ou nous sentir « envahi » par cette présence imposée. Éclairage sociologique de cette notion complexe de distance et de proximité.
À travers bonjour, sourire et présentation s’exprime bien autre chose qu’une simple relation de courtoisie. La civilité reflète l’idéologie et la place d’un groupe au sein de la société ou d’une société.
Distance, proximité avec Nicolas, un patient psychotique hospitalisé en UMD et pour qui la prise en charge psychomotrice va atténuer les passages à l’acte.
Soigner sans se nier, écouter l’autre en restant présent à soi et à ses limites… les groupes Balint permettent d’accom pagner sans se perdre.
La bonne distance dans le traitement des maladies mentales est déterminée par ce qu’on a l’habitude d’appeler un positionnement professionnel, ce qui est en fait une position subjective, une position éthique qui se soutient d’un désir et d’un savoir. Toute une vie de professionnel….
Dans la psychose, il est sans cesse question de distance et de proximité. On se rapproche un peu et puis c’est comme si la relation s’emballait, devenait folle, comme si soudain on se retrouvait collé. Il y a alors de l’étouffement, de l’écrasement …
Depuis des décennies, le discours sur la nécessité de taire ses émotions est une arme majeure prônée dans beaucoup de services, mais le constat est là : le burn-out ne diminue pas. Il augmente car ces théories de valorisation du silence affectif nous paraissent basées sur la peur: la peur de l’autre, de sa maladie, de nos faiblesses.