Face à un patient médecin et bipolaire…
Histoire d’une prise en charge qui déstabilise l’équipe soignante…
Histoire d’une prise en charge qui déstabilise l’équipe soignante…
Au détour d’un travail minutieux avec le patient, et parfois avec ses proches, il est possible d’identifier des prodromes de manie et de mettre en oeuvre des stratégies efficaces de prévention des épisodes maniaques.
Dans le cadre d’un épisode maniaque, l’aspect relatif à la protection juridique est loin d’être accessoire.
La recherche en imagerie cérébrale a montré que la manie et le trouble bipolaire ont des bases cérébrales objectivables. Elle a apporté de nouveaux éléments de compréhension de la physiopathologie et permis de mettre au point de nouvelles techniques de traitement.
De nombreuses conférences de consensus permettent aujourd’hui de guider les prescripteurs dans le choix de la molécule antimaniaque adaptée. Elles tiennent compte des caractéristiques cliniques de l’épisode maniaque et du profil de tolérance médicale du patient.
L’amélioration de la capacité des cliniciens à différencier en cas de premier épisode psychotique un trouble bipolaire d’une schizophrénie est un enjeu primordial.
Les troubles bipolaires (TBP) comportent de nombreuses comorbidités psychiatriques et somatiques qu’il convient de rechercher soigneusement. Elles peuvent modifier la présentation clinique de l’accès maniaque et en rendre le traitement plus difficile. Globalement, ces affections grèvent le pronostic ou retardent le diagnostic du TBP. Elles doivent être repérées le plus précocement possible et comportent parfois des stratégies thérapeutiques spécifiques.
Le trouble bipolaire n’est pas une maladie « héréditaire ». Il existe une vulnérabilité qui peut se transmettre et qui interagit avec des facteurs d’environnement. A l’heure actuelle, ces deux types de facteurs sont mal connus et de nombreuses recherches sont en cours pour les identifier.
« M’en donnerait-on le choix, je me suis souvent demandé si je voudrais être maniaco-dépressive… (…) Chose étrange, je crois que je choisirais cette maladie… », nous explique Kay Redfield Jamison, psychiatre américaine de renom, atteinte d’une psychose maniaco-dépressive…
Pourquoi le diagnostic d’épisode maniaque est-il posé avec autant de retard ? Probablement parce que les psychiatres ont longtemps été peu ou mal formés aux troubles de l’humeur, mais aussi parce que la symptomatologie est souvent atténuée, incomplète ou masquée par d’autres troubles.