Pour pratiquer l’entretien infirmier, il faut aimer entendre la musique des gens. On accorde alors son instrument intime et on laisse se jouer la symphonie des mots, des pauses et des silences, curieux « de » l’autre, pas curieux « sur » l’autre.
L’entretien infirmier, véritable forme contemporaine du soin en psychiatrie, est en passe de devenir un soin infirmier à part entière, à condition d’être davantage reconnu et formalisé dans le dispositif sectoriel.
Habiter les entretiens, c’est bien de cela dont il est question. Recevoir une personne, l’interroger, noter ses questions, entendre ses inquiétudes, la rassurer par sa présence plus que par ses mots, c’est s’engager, c’est créer une relation qui implique le soignant.
La relation d’aide thérapeutique n’est pas un soin mais l’ambiance relationnelle qui favorise le soin dans sa dimension psychologique. Se pose alors la question du rôle psychothérapeutique de l’infirmier…
L’entretien infirmier en tant que pratique et support du soin pose un réel problème. Tout se passe comme si les infirmiers étaient empêtrés dans cet espace offert par leur rôle propre. Pour penser l’entretien infirmier, faut-il partir du mot, de sa place dans le décret de compétence et de ce à quoi il renvoie ou de la chose, c’est-à-dire à des pratiques réelles qui se sont imposées ici ou là, malgré ou à cause des incertitudes du décret de compétence ?
L’antenne de psychiatrie et de psychologie légales de La Garenne-Colombes propose aux auteurs d’agressions sexuelles un véritable espace thérapeutique. Après une évaluation pluridisciplinaire, la prise en charge multiaxiale associe prescription médicamenteuse, travail psychothérapeutique, abord systémique et techniques d’apprentissage.
La clinique des agressions sexuelles sur mineur se décompose en deux problématiques : celle des pères incestueux et celle des actes pédophiliques.
L’exhibitionnisme trouve l’essentiel de sa satisfaction dans le simple fait d’imposer la vision de son sexe ou de son corps sexué, dans des circonstances décidées par lui plus ou moins consciemment et qui se situent toujours hors des convenances courantes.
Indépendamment de la diversité des causes qui ont pu conduire un homme à commettre un viol, les thérapies s’attachent d’abord à travailler le niveau de reconnaissance des faits, la restitution des affects éprouvés, et une meilleure compréhension des situations à risque.
Par-delà le caractère polyfactoriel de l’agression sexuelle, les profils psychopathologiques de leurs auteurs traduisent immaturité, instabilité, impulsivité, pathologie du narcissisme.
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N° 150 Adolescence et addictions
N° 192 Alcool : abstinence et/ou réduction?
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