Démographie infirmière : où en est-on?
ÉTAT DES LIEUX. Les infirmières travaillent majoritairement à l’hôpital public, leur âge moyen reste stable et leur densité augmente plus vite que celle de la population.
ÉTAT DES LIEUX. Les infirmières travaillent majoritairement à l’hôpital public, leur âge moyen reste stable et leur densité augmente plus vite que celle de la population.
Quand Rabelais prête ses mots à Anthyme, ce patient, géant de 1,90 m pour 130 kg, s’en nourrit pour s’épanouir sur scène dans la peau de Pantagruel…
Le patient n’a pas peur de se retrouver là où il ne s’attend pas à être, de relever des défis, d’emprunter des chemins inconnus et, bien souvent, même dans de courtes fulgurances, il nous donne de belles leçons de théâtre. Témoignage de deux comédiens.
Le travail de l’atelier théâtre du Clos Bénard amène les participants à la sublimation, à la jouissance d’être quelqu’un d’autre, telle une renaissance, avec chaque fois l’envie de recommencer. Dans une énergie commune, patients, soignants et comédiens s’étonnent à tour de rôle. Témoignage des soignants.
Et si l’expression théâtrale était un médiateur de choix pour tenter de faire sortir Élodie, une patiente anorexique, de son écorce dans laquelle elle étouffe sans pouvoir le dire et se dire ?
Si la sensualité correspond, chez l’être humain, à la sexualité et au besoin de la satisfaire, le théâtre serait un moyen détourné pour exprimer la recherche de la satisfaction libidinale.
Un espace de création et de récréation commun à des soignants et à des soignés permet, momentanément et délibérément, qu’ils ne se rencontrent pas à cause de la maladie, mais en dépit d’elle, afin de découvrir – ou de redécouvrir – que la maladie ne fait pas le malade…
Selon D.W. Winnicott, la psychothérapie consiste pour l’essentiel, à oeuvrer pour que le jeu puisse advenir là ou il est empêché notamment par l’impact traumatique. Le jeu est alors ce qui permet de passer de la contrainte de répétition, corrélat du traumatisme, au principe de plaisir.
Par la médiation théâtrale, le patient est amené à réactiver des expériences primitives, inscrites corporellement, qui pourront, grâce au jeu, se figurer, se composer en émotions partagées avec les autres patients et les thérapeutes, voire les spectateurs.
Oui, c’est bel et bien un paradoxe, le théâtre nous permet d’explorer la réalité. Consentir à ce détour, c’est ouvrir le champ de la pratique clinique sur des pathologies lourdes de type psychotique ou narcissique et permettre à la théorie psychanalytique de ne pas se figer…