9e Colloque organisé par le CH Valvert, le CMPP Marseillais et l’Association pour les conférences de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de langue française en Israël (Copelfi)
« Passé notre précédent colloque « lorsque l’enfant a besoin de soins », nous avons ressenti la nécessité de revisiter le concept même, d’inclusion scolaire pour des enfants différents en raison de leur langue, leur culture, leur atypicité neurodéveloppementale, leur handicap ou leur pathologie. La différence interpelle, suscite l’intérêt. Antoine de Saint-Exupéry la magnifiait : « Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit ».
Cette mesure cristallise des forces d’attraction et de répulsion. Parfois la différence d’un élève remet en question notre identité professionnelle. Comment relancer alors la capacité à penser la situation ? Comment prendre en compte « l’écosystème » de l’élève pour y trouver du sens ? Quelle place pour la créativité et la transdisciplinarité pour y répondre ? Quelles formations pour les enseignants et les AESH ? Comment soutenir les pairs dans ce projet ?
Une fois reprécisé le concept d’inclusion ou d’école inclusive dans une perspective d’évolution des réglementations et terminologies éducation (instruction publique) nationale, éducation spéciale, intégration…, il restera à nous interroger sur ce qui concerne, quand, pourquoi, comment, où avec qui ?
C’est dire que cette inclusion participe d’un vrai pacte social avec la mobilisation des acteurs du monde éducatif, des parents et donc de l’ensemble de la communauté.
C’est dire aussi que les enjeux cliniques et épistémologiques sont majeurs comme l’est celui du politique. En effet, que dire de la transformation de structures sanitaires et médico-sociales vers la prééminence de l’institution scolaire. Certes déterminante dans sa place, mais qui ne peut les occuper toutes. L’école s’efforce, à cet effet, et à juste raison, de diversifier les dispositifs d’aides aux enfants, aux parents et aux enseignants dont la tâche est devenue particulièrement difficile. Cependant il est à craindre de voir ces modalités rester encore trop endogamiques.
La diversité des institutions qui conjuguent leurs efforts de recherches en matière de psychopathologie et en termes d’accompagnements doit demeurer, pour ces enfants, un radical impératif… Lequel oblige les professionnels que nous sommes !
Nous illustrerons ces déclinaisons par le témoignage d’élèves concernés par l’inclusion, le regard de différents acteurs qu’ils soient issus de l’éducation nationale, de l’anthropologie, de l’ingénierie sociale, du sanitaire ou du médico-social…
Puisse ce croisement de perspectives qui nous est cher, bonifié de votre participation, de nouveau contribuer à nous enrichir réciproquement au service d’enfants auprès desquels nous intervenons. »
Rens. : centredeformation@ch-valvert.fr, 04 91 87 67 09
