Clermont-Ferrand (63)
Journées organisées par le Centre de Recherche auprès des Intervenants auprès des Auteurs de Violences sexuelles (CRIAVS Auvergne).
La clinique des familles nous montre pourtant que certains secrets ont la dent dure aux confins de l’intime. La confidence d’un enfant nous mène sur la piste d’une violence tue de tous, le murmure d’une mère dessine une réalité bien différente d’un mythe fondateur auquel tous font semblant de croire, un grand-père mutique sait que quelque chose se répète de génération en génération sans que rien n’en soit dit… Outre les garants du secret, proches ou moins proches, volontaires malgré eux, conscients ou inconscients, voilà bientôt que le professionnel en est le dépositaire et le gardien. Peut-il en devenir lui aussi prisonnier ? Complice ? Car le secret enferme, le secret empoisonne.
Et lorsque aux secrets des familles s’ajoute la forteresse du secret qui lie le professionnel, quel devenir pour ceux-ci ? Juriste, soignant, travailleur social, tous sont soumis à l’obligation de prendre soin du secret dans cet équilibre précaire entre protection des personnes et protection des libertés individuelles. Mais comment prendre soin quand cet équilibre est rompu, sans trahir, ni contribuer ? La loi est-elle le seul guide, ou bien a-t-on (doit-on avoir) recours à d’autres niveaux de régulation de nos choix : l’éthique, la morale, la déontologie ? Dans quelle condition et au nom de quelle valeur peut/doit-on partager voire lever un secret ?
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Candide Coutures
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