Lors des journées nationales de 2012 nous avons montré pourquoi la centralité du travail est capitale dans la préservation de la santé des professionnels et dans l’atteinte de la performance humaine, sociale et économique. Prendre en considération la qualité du travail et ses exigences devient un enjeu collectif, tant aujourd’hui le travail est reconfiguré. Ceci suppose que nous discutions du travail, que nous encouragions la controverse au sein de nos collectifs pour les entretenir, comme de véritables outils de travail !
Le défi est de taille car il y a deux façons d’aborder cette question :
• soit nous parlons du travail comme un emploi et là il s’agit d’une vision rationnelle et comptable, dans un mouvement perpétuel de nos organisations ;
• soit nous en parlons comme d’une activité humaine incorporée, s’opposant à la «bougeotte» qu’il faut prendre en compte en s’occupant de son envers, des coulisses, pour la reconnaitre pour soi et pour parler du travail réel.
Ces deux conceptions du travail ne sont d’ailleurs pas opposables mais complémentaires à condition qu’on accepte de les mettre en débat.
Comment parler et révéler l’activité pour traduire la complexité du travail ?
Quand la performance est liée ou découle de l’activité, elle devient un enjeu fort pour tous les acteurs du système mais selon la manière dont on la regarde, on ne révèle pas les mêmes choses !
Qu’est-ce qu’on révèle ou veut révéler, pour quelles finalités et avec quels indicateurs ?
Comment le contexte de crise économique et financière réinterroge-t-il le rôle de l’encadrement et ses modalités d’action ?
Comment occuper le terrain sans renier nos valeurs et notre conception du travail «bien fait» ?
En quoi le fait de s’intéresser au travail réel met-il en évidence les savoirs d’expérience nécessaires
à la valorisation des compétences professionnelles, à la coopération, la transmission des savoirs et à la performance de l’organisation ?
Comment occuper tous les espaces pour discuter de l’activité réelle de travail en ayant le sentiment d’être efficace ?
Quels peuvent être les leviers, les indicateurs qui permettent cela ?
C’est ce que nous proposons d’explorer, lors de ces journées nationales d’études des cadres de santé 2013, en créant la controverse à propos de l’activité, des points de vue clinique, politique, stratégique, organisationnel, managérial et financier. Il s’agit ainsi de débattre du travail réel pour faire des compromis acceptables collectivement et des choix synonymes :
• d’efficacité = ça marche,
• de justesse = c’est juste,
• de qualité = c’est bien !
Plaquette et bulletin d’inscription sur les sites : www.cefiec.fr et www.chu-montpellier.fr/fr/ecole-cadres.jsp
