Depuis une décennie, l’obésité se répand dans le monde comme une épidémie. L’ampleur et la complexité du phénomène, sur le plan théorique et thérapeutique, en font un véritable défi. Considérée le plus souvent comme le résultat d’un comportement alimentaire déviant en quantité et en qualité, l’obésité nécessite une prise en charge pluridisciplinaire centrée également autour des ressorts psychiques du trouble.
Un autre regard sur l'obésité
Au sommaire de ce dossier
Repenser l’obésité
Si les chiffres de l’obésité ont explosé au cours de cette dernière décennie,
la complexité du problème nécessite de questionner le symptôme au-delà des réponses classiques.
Clinique de l’obésité
La prise en charge de l’obésité, maladie multifactorielle, est nécessairement
pluridisciplinaire et personnalisée. À une approche de type « recours », où un médecin référent s’adresse à une autre ressource, doit se substituer une dynamique de « ressources autour du patient ».
La construction sociale de l’obésité
L’obésité est une question sociale qui reste un formidable objet pour étudier les
relations entre sciences et société. La sociologie cherche ainsi à comprendre les
transformations des représentations de l’obésité.
Le concept de gavage psychique
La notion de gavage psychique illustre comment le sujet n’existe en lui-même qu’en se faisant remplir par sa mère. Le parcours analytique de Chloé permet de mettre en lumière toute la pertinence de ce concept.
L’obésité, un défi pour la psychanalyse
L’obésité pose des questions théoriques et techniques à l’analyste. Redéfinir le cadre, penser les différentes étapes du transfert à la lumière du concept de gavage psychique permet au thérapeute de soutenir l’acte interprétatif du patient.
La chute du régime
Rien ne sert de se focaliser sur un régime pour perdre du poids, c’est même lui accorder plus d’importance qu’il n’en mérite. Pour le détrôner, il faut le « remettre à sa place », ce que peut faire la psychanalyse en se penchant sur les ressorts de son succès.
La chirurgie de l’obésité
La chirurgie de l’obésité (ou chirurgie bariatrique) est aujourd’hui une solution efficace et durable dans le traitement de l’obésité morbide, sous réserve de bonnes indications et d’un suivi post-opératoire de qualité.
La diététique au-delà des calories
Face à l’obésité,
le diététicien est trop souvent polarisé sur la perte de poids. S’ouvrir
à une articulation psychoalimentaire lui permet de conduire le patient
vers une démarche plus personnelle de réappropriation de son équilibre.
Mon corps trop gros, cet étranger
Pour reprendre une activité physique, les sujets obèses doivent d’abord remettre leur corps « en sensations ». C’est ce que découvre Catherine, qui ne sait pas prendre du temps pour elle, au cours de séances de thérapie corporelle.
Un groupe de soutien à la perte de poids
Autour des problématiques de surpoids, la thérapie de groupe peut se révéler
particulièrement adaptée pour contourner certaines difficultés comme l’idéalisation du thérapeute, des imagos parentales mal différenciées ou encore des problèmes d’élaboration.
Neuro-imagerie et conduites alimentaires
L’IRM permet de visualiser l’activité cérébrale au cours des étapes du comportement alimentaire et met en évidence l’intérêt de tenir compte de la
sensibilité à la récompense alimentaire chez les sujets obèses en matière de prévention.
Pour en savoir plus
Chaque mois, le réseau documentaire en santé mentale, Ascodocpsy, nous propose
des éléments de bibliographie en lien avec la thématique de notre dossier : « Un autre regard sur l’obésité ».
Et aussi dans ce numéro
La position dépressive, entre amour et haine
Un caïd…
Sam, 15 ans, est rejeté par son père qui ne supporte pas les difficultés psychiques de son fils. L’équipe soignante tente de contenir sa violence pour l’aider à se construire.
Affections psychiatriques et soins bucco-dentaires de longue durée
La reconnaissance des pathologies dentaires dans le cadre des affections psychiatriques de longue durée (ALD) est une mesure simple qui permet de lever le verrou financier des soins et de rapprocher chirurgiens-dentistes, généralistes et psychiatres autour de ce véritable problème de santé publique.