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Au sein d’une unité fermée, un infirmier de nuit veille avec sa collègue sur le sommeil d’une vingtaine de patients. Deux d’entre eux, en grande souffrance, viennent bousculer ses repères et remettre en question le cadre institutionnel.
Une activité de groupe à vocation psychoéducative, ouverte à tous les patients, permet de mettre en travail non seulement la question du sommeil mais le rapport singulier que chacun entretient avec le gardien de ses nuits.
Incarcéré pour des agressions sexuelles, Michel parvient, grâce à un traitement hormonal « qui lui laisse de l’espace », à entamer une psychothérapie. Un parcours de soin qui illustre l’intérêt d’associer ces deux axes thérapeutiques pour permettre au sujet d’accéder à son histoire et d’évoluer.
Si le traitement de choix de l’insomnie chronique reste les thérapies cognitivo-comportementales, en pratique,
ce sont les traitements médicamenteux, par le biais des benzodiazépines à visée hypnotique, qui occupent la plus
large place. Des précautions s’imposent.
La création d’unités de sommeil en psychiatrie pourrait améliorer la compréhension et la prise en charge des troubles du sommeil associés aux pathologies psychiatriques et conduire à des alternatives thérapeutiques à la prise systématique d’hypnotiques.
L’intervention de crise apparaît comme la tentative de transformer une situation de détérioration et de souffrance en une occasion d’évolution positive. Elle doit donc être située du côté de la psychothérapie.
La crise est une occasion donnée à la personne et à son entourage de transformer le fonctionnement psychique, de modifier ce qui fait la souffrir jusqu’alors de manière répétitive. Le travail de crise nécessite une formation précise des intervenants.
La thérapie brève systémique propose d’analyser la crise en termes de réalité vécue ici et maintenant par la personne,réalité qu’elle co-construit en permanence en interagissant avec son environnement.
À Marseille, l’Unité locale d’intervention de crise et d’évaluation (Ulice) a été créée pour répondre à toutes les situations de crise. Flexible, créative, elle propose pendant deux mois une prise en charge intensive qui intègre les limites temporelles, spatiales et relationnelles.
À Marseille, ville multiculturelle, l’unité de soins intensifs brefs Ulice est souvent confrontée à des situations de crise au sein de familles d’origine étrangère. L’outil privilégié de lecture reste l’approche phénoménologique. Illustration avec une famille originaire du Cambodge.