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Depuis deux ans, au CMP de Villeurbanne, les patients qui souffrent de rechutes récurrentes peuvent rédiger leur Plan anticipé de crise (PAC). Illustration avec le cas de Madame X qui souffre de troubles bipolaires.
À Marseille, suite à l’effondrement de deux immeubles insalubres, l’équipe mobile « enfants et adolescents délogés » déploie une véritable clinique de l’adaptation. Comment créer des liens dans ces contextes de
grande vulnérabilité et de traumatisme ? Illustration avec la prise en charge de Sarah, 15 ans.
Quelle attitude adopter lorsqu’un patient transgresse une règle ? Le laisser faire ? Le sanctionner ? Le recadrer ? En considérant le cadre comme une peau, souple et contenante, le soignant peut s’appuyer sur sa
capacité à se déformer sans jamais perdre sa fonction de limite.
Accueillie à l’Unité pour malades difficiles (UMD), Marie, qui souffre de troubles majeurs du comportement avec hétéroagressivité, a tendance à introduire des objets dans son vagin. Comment garantir sa santé somatique et comprendre ce symptôme ?
Dans l’institution, le cadre de soin, avec ses différentes composantes, s’impose à tous, soignant et soigné. Reste que chacun se l’approprie et le vit d’une façon qui renvoie à son histoire personnelle et en particulier à son enfance.
Pour être opérant, le cadre thérapeutique doit éviter deux travers. Trop rigide, il ne permet pas d’établir une relation de confiance et rend les échanges stériles. Trop flou, il ne donne pas les repères nécessaires pour créer cette relation.
En Suisse, la thérapie du milieu vise à maximiser l’impact positif de l’environnement sur le patient, par de multiples interventions dans le quotidien. Cependant, soigner l’ambiance d’une unité ne va pas de soi. Cette pratique doit s’appuyer sur des concepts clairs.
À 11 heures du matin, Monsieur Z., qui ne s’est pas levé pour le petit-déjeuner, réclame son café à l’infirmier, ce qui va à l’encontre du règlement de l’unité. Une histoire clinique qui permet d’interroger le cadre et de montrer comment l’adapter.
Plutôt que de recadrer certains patients « compliqués » pour qu’ils rentrent dans nos cases, nous pourrions peut-être apprendre à recadrer la situation, pour la considérer sous un autre angle. C’est tout l’enjeu de la communication thérapeutique issue de l’hypnose.
L’orientation des pratiques vers le rétablissement doit aujourd’hui structurer le cadre thérapeutique. Comment le mettre en oeuvre avec la participation de l’usager ? Le plan de crise conjoint est un outil qui permet d’accompagner cette évolution.